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Avec ce dispositif nous avons de plus en plus d’enseignants qui ne parlent pas le français
Emmanuel Macron a annoncé que le dispositif de cours facultatifs en langues étrangères dispensés par des enseignants désignés par les gouvernements d’autres pays (Elco) sera supprimé à la rentrée scolaire.
“Le problème que nous avons aujourd’hui avec ce dispositif, c’est que nous avons de plus en plus d’enseignants qui ne parlent pas le français”, a expliqué Emmanuel Macron à l’issue d’un déplacement à Mulhouse consacré à la lutte contre le “séparatisme islamiste”. Les Elco, ce sont les “enseignements de langue et de culture d’origine” qui existent depuis les années 70. A l’origine, ils étaient destinés aux enfants de travailleurs étrangers. Il s’agit aujourd’hui de cours facultatifs et ils concernent neufs pays : l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Croatie, la Serbie, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie ou encore la Turquie. Mais en quoi consiste exactement ce dispositif ? Explications.
L’objectif des Elco, c’est de faciliter la scolarisation d’enfants récemment immigrés, à l’école primaire, au collège mais aussi au lycée. Chaque année, ils sont environ 80.000 élèves à suivre ces cours facultatifs de langue et de culture. Aujourd’hui, plus de moitié concernent des enseignements en arabe, suivi par le turc et le portugais.
L’Education nationale n’a aucune prise, aucun contrôle sur les programmes
Ces cours sont dispensés par des professeurs désignés et payés par chacun des neufs pays concernés. Le problème, c’est que rien n’est intégré dans le cursus scolaire, tout se passe en dehors de l’école. L’Education nationale n’a donc aucune prise, aucun contrôle sur les programmes.
Pour éviter certaines dérives, Emmanuel Macron souhaite donc transformer ces Elco en Eile : des enseignements internationaux en langue étrangère. Un projet analogue à celui lancé dès 2016 par Najat-Vallaud Belkacem, alors ministre de l’Education. Dans ce nouveau dispositif, les enseignants devront maitriser le français, s’inscrire dans une équipe éducative. Leurs programmes seront contrôlés et les élèves évalués. Par Jihane Bergaoui, édité par Benjamin Bonneau