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Le président du CRIF s’est exprimé hier dans le Grand Journal de Steve Nadjar sur Radio J, là où Yannick Jadot a pu déclarer qu’Eric Zemmour était le Juif de service. Le sondage organisé par JForum (en première page colonne de droite), sans que cela ne soit réellement représentatif, mais indicatif donne 76% des voix à Eric Zemmour sur plus de 430 votants. Cela en dit long sur la représentativité de ces institutions.
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Yannick Jadot a raison. Il existe bel et bien des Juifs de service. Mais ils sont plutôt du côté du CRIF et du grand rabbinat. L’analyse d’Yves Mamou et Philippe Karsenty.
Eric Zemmour n’est pas seulement le cauchemar de Marine Le Pen, de France Inter et de Jean-Michel Aphatie. Il est aussi le monstre qui réveille la nuit certains représentants autoproclamés de la communauté juive : le CRIF, le grand rabbin de France, l’Union des Étudiants Juifs de France et tous les nombreux nigauds qui voient revenir le spectre de la « bête immonde ». Eric Zemmour met aussi en rage un certain nombre de Juifs qui s’imaginent plus intelligents que les autres ; notamment Bernard Henri-Lévy, Alain Minc, Jacques Attali et Serge Klarsfeld qui est allé jusqu’à accuser Eric Zemmour de « promouvoir des thèses bestiales comme les nazis » en première page de L’Humanité , le journal communiste qui a joyeusement collaboré – pour de vrai – avec les nazis jusqu’en 1941.
Quarante ans de fiction
Mais qu’ont-ils tous à craindre de la percée du candidat Zemmour dans les sondages ? Pourquoi entrent-ils en transe à la perspective de le voir arriver au second tour ? La réponse est simple : ils ont tout simplement peur que la fiction mensongère qu’ils ont aidé à bâtir autour de la Shoah vole en éclats.
Le CRIF va organiser son dîner annuel et y inviter Fabien Roussel (représentant du Parti Communiste qui défend les terroristes arabes qui tuent des juifs depuis des décennies) et Yannick Jadot qui a traité Eric Zemmour de « juif de service » (…) Ce théâtre est une duperie qui ne dupe plus personne
Tout a commencé sous la présidence de François Mitterrand, lorsque les socialistes ont entrepris de favoriser une immigration musulmane de masse dans le but d’élargir leur clientèle électorale. SOS Racisme, la marche des Beurs, les grands concerts rocks antiracistes ont été les outils utilisés pour favoriser l’immigration, puis pour rallier les musulmans au Parti Socialiste. Pour faire taire toute objection à ce basculement démographique, une intense opération de muselage a eu lieu.
Les éditeurs ont mis sous le boisseau tous les grands auteurs qui auraient aidé les Français à s’interroger sur l’islam (Renan, Condorcet, Levy-Strauss…), les humoristes se sont mis à caricaturer le Français de base en « beauf » raciste et les intellectuels comme BHL ont accusé la France d’être intrinsequement pétainiste. Pierre d’achoppement du système – ou peut-être idiot utile de cette funeste mascarade – le Front National, inexistant à l’époque, a été monté de toutes pièces comme un épouvantail répulsif. Avec la complicité active de Jean-Marie Le Pen jamais avare de « bons mots » à la limite du racisme et de l’antisémitisme, l’antiracisme politique s’est installé au cœur de la vie politique. Depuis quarante ans, quiconque émet le moindre doute quant à l’utilité d’un fort courant migratoire islamique est immédiatement pointé du doigt comme nazi « proche du Front National ».
Dans ce théâtre, le pouvoir socialiste a délégué aux juifs la touche finale : l’extermination des juifs par les nazis a été exploitée pour faciliter l’immigration musulmane. Les institutions juives se sont empressées de valider l’idée promue par les politiques, les médias et les intellectuels de gauche que les musulmans étaient la cible d’un nouveau nazisme tricolore. Les Juifs médiatiques de gauche, le CRIF, l’Union des Etudiants Juifs de France ont labellisé l’équation mensongère « immigré musulman = juif persécuté ».
Les conséquences de ce mensonge ont été dévastatrices pour la France. La droite a été brisée, l’idée même de critique de la politique d’immigration a été criminalisée et la plus petite référence patriotique a été considérée comme raciste. Les Français juifs ont également payé le prix de cette manipulation organisée avec l’assentiment de leurs « élites » : la société française et les médias sont devenus aveugles aux violences commises contre eux par les musulmans, les juifs sont devenus indésirables dans certains quartiers et l’antisémitisme islamique a été minimisé.
Mais voila qu’ils recommencent
Tout ceci aurait pu être de l’histoire ancienne. Mais voila qu’ils recommencent. Les mêmes BHL, Attali, les mêmes présidents du CRIF, du grand rabbinat et de l’UEJF tentent de nous refaire le coup des « musulmans persécutés comme les juifs l’ont été ». Les voila qui osent clamer à nouveau que toute critique de l’immigration est une forme de racisme et de nazisme. Voilà que le grand rabbin excommunie le juif Eric Zemmour et le traite « d’antisémite » et que le président du CRIF ordonne « pas une voix juive pour Zemmour ». Le même grand rabbin qui – à revers de tout esprit républicain – se permet depuis quelques temps d’appeler des élus locaux français pour s’inquiéter de la montée du vote Zemmour chez leurs administrés.
Alors, oui, le CRIF va organiser son dîner annuel et y inviter Fabien Roussel (représentant du Parti Communiste qui défend les terroristes arabes qui tuent des juifs depuis des décennies) et Yannick Jadot qui a traité Eric Zemmour de « juif de service ». Le problème est que ce théâtre est une duperie qui ne dupe plus personne. Il faut aujourd’hui tirer les leçons de quarante ans d’histoire et s’interroger sur la fonction du CRIF. Première évidence, les institutions juives ne représentent pas les intérêts politiques et sociétaux des Français juifs. Les institutions juives sont en réalité, le bras idéologique et électoral du pouvoir auprès des juifs. Elles ont pour fonction de faire tenir les juifs tranquilles en organisant par exemple des « marches silencieuses » chaque fois qu’un islamiste assassine une fillette ou une grand-mère juive. Elles ont pour fonction de protéger l’immigration musulmane en France.
Le pouvoir politique et le CRIF sont aujourd’hui les seuls à ignorer que leur mystification ne fonctionne plus et que les institutions juives n’ont plus prise sur la communauté juive en France ; la percée des intentions de vote des Français juifs en faveur d’Eric Zemmour en est une des preuves. Cette ignorance n’a en réalité aucune importance, tant la sécession de la communauté juive (un demi million de personnes au bas mot) d’avec ses représentants n’a aucune conséquence au plan politique ou électoral.
En revanche – seconde évidence -, le modèle État-Crif que le pouvoir politique s’échine à reproduire pour l’appliquer aux musulmans, apparait pour ce qu’il est : un modèle usé. Les musulmans ne sont pas représentables tant ils demeurent divisés en communautés religieuses et nationales d’origine différentes. Pierre Joxe, Jean-Pierre Chevènement, Nicolas Sarkozy, Gerald Darmanin aujourd’hui, tous se sont échiné trente ans durant à construire un interlocuteur chez les musulmans. Sans jamais aboutir à rien. Gérald Darmanin a eu beau récemment dissoudre le Conseil Français du Culte Musulman pour promouvoir une nouvelle structure, le Forum pour l’islam de France (Forif), cette nouvelle structure ne représentera jamais les musulmans auprès de l’État et surtout, les messages que l’État tentera de faire passer aux musulmans via le Forif ou toute autre structure, risquent bien de ne jamais trouver une boite aux lettres.
Une tribune libre de Yves Mamou et Philippe Karsenty