Ce jeudi 17 septembre, le rappeur Freeze Corleone est visé par une enquête pour « provocation à la haine raciale » et « injure à caractère raciste » dans ses clips et ses textes. Tandis que Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur l’a accusé « d’apologie du nazisme et d’antisémitisme« , pendant ce temps, sur le plateau de Touche pas à mon poste, c’est Valérie Bénaïm qui a souhaité prendre la parole, pour répondre à « ces immondices ».
« Tu n’es qu’une merde »
Elle qui a lu les déclarations de Freeze Corleone – « Killu à vie, fuck un Rothschild, fuck un Rockefeller. Moi j’arrive déterminé comme Adolf dans les années 30 », « Gros comme des banquiers suisses. Tout pour la famille, pour que mes enfants vivent comme des rentiers juifs » « On arrive dans des Allemandes comme des SS », « Tous les jours RAF de la Shoah », « Killu à vie, Seigneur de guerre comme le mollah Omar » – était très émue, ce jeudi soir.
Elle a expliqué aux fanzouzes : « Je vais essayer d’être très calme et de poser mon propos parce que moi les textes de ce garçon me touchent au coeur parce que je suis juive, donc il parle de ma communauté« . Et d’ajouter que tout le monde était concerné par cet acte odieux : « parce que quand on touche à un noir, à un juif, à un musulman, on touche à l’humanité » dit-elle
Face à l’hostilité et l’obsession du rappeur, Valérie Bénaïm a répliqué : « je pense que ce type là est abjecte. Je lui dis dans les yeux, tu n’es qu’une merde. Pardon parce que je suis un peu émue » dit-elle aussi.
Valérie Bénaïm appelle à ne « pas céder à l’émotion »
En réponse à la polémique, la chroniqueuse et animatrice de C8 a toutefois estimé qu’il ne fallait « pas céder à l’émotion ». Elle s’est déclarée contre la censure avant de rappeler aussi que dans le cas de Freeze Corleone, il ne s’agit pas d’une pensée mais bien d’un délit. En effet, selon la loi no 90-615 du 13 juillet 1990, tout acte raciste, antisémite ou xénophobe est réprimé en ce sens.
Avant d’être applaudie par le public et les chroniqueurs, Valérie Bénaïm a conclu en appelant la justice à faire son travail. Elle a assuré : « Moi je veux qu’on soit dans un état de droit, qu’on soit dans une République ».