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1 - une approche sur les fondamentaux : la « laïcité » et le « Fait Religieux », grâce à des outils proposés soit à « la carte », par « correspondance », avec des « textes spécifiques », des « panneaux », un « diaporama sur les dérives sectaires », un « DVD décrivant les articles de loi 1905 », et de « nombreux débats exhaustifs sur le sujet ».
2 – et des informations sociétales : sur le plan très général (près de trois milles textes).
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Acquérir des connaissances en matière de laïcité et de citoyenneté.
A ce jour, 31 formations civiles et civiques existent à travers la France, y compris à La Réunion et à Mayotte. Obligatoire à l’exercice du métier d’aumônier dans les milieux hospitalier, pénitentiaire et militaire, la formation doit impérativement être obtenue au bout de deux ans dans la majorité des cas, sauf pour les aumôniers employés ou agrées entre le 1er octobre 2017 et le 30 juin 2019.
Sur décret promulgué le 13 juin 2019 en remplacement d’un précédent daté de mai 2017, les ministères de l’Intérieur et de l’Enseignement supérieur ont allongé le délai imparti à la validation d’une des diplômes universitaires.
Les aumôniers rémunérés ou indemnisés et recrutés entre le 1er octobre 2017 et le 30 juin 2018 avaient ainsi obtenu une prolongation de deux ans pour finaliser un des cursus reconnus par l’Etat, tandis que ceux rémunérés ou indemnisés et recrutés entre le 1er juillet 2018 et le 30 juin 2019 ont eu droit à une prolongation d’un an, « dans le but de permettre aux premiers aumôniers recrutés après l’entrée en vigueur du décret susmentionné de bénéficier d’une période transitoire plus adaptée ».
Ces diplômes de formation civile et civique, facultatifs pour les imams, vise à permettre aux bénéficiaires de mieux connaître et comprendre le fonctionnement des institutions républicaines et d’acquérir des connaissances en matière de laïcité et de citoyenneté. Ces formations, recensées au Répertoire spécifique des certifications professionnelles (RNCP) et éligibles au compte personnel de formation (CPF), sont accessibles à tous les publics.
Laïcité et interculturalité
Parmi les mesures présentées figure le développement par l’Etat des « formations civiques et civiles dans les universités » à destination des cadres musulmans, incités ainsi à suivre ces cursus pour compléter leur formation religieuse à laquelle les pouvoirs publics ne peuvent s’ingérer. Ces « diplômes en laïcité », qui n’abordent pas les questions théologiques de l’islam, sont d’ailleurs intégrés dans les filières de sciences humaines ou de droit des établissements qui les dispensent.
Objectif : « permettre à l’islam de France de s’appuyer sur des imams bien insérés au sein de la communauté nationale », peut-on lire dans le compte-rendu du Conseil des ministres, où les mesures ont été présentées par le ministre de l’Intérieur. Ces formations, « sanctionnées par des diplômes universitaires de formation civile et civique », seront « spécialement adaptées au profil des futurs ministres du culte », précise le même document.
Suivre ces cursus restera facultatif pour les imams mais deviendra obligatoire pour les aumôniers des prisons et de l’armée, qui ne pourront plus l’être sans avoir obtenu ce diplôme. «Ce diplôme universitaire devra notamment devenir une étape obligée dans le parcours des aumôniers pénitentiaires, dont le nombre sera augmenté dès 2015 afin de contrer la diffusion en prison de discours religieux dévoyés incitant à la radicalisation violente », détaille encore le compte-rendu du Conseil des ministres.
Le gouvernement souhaite en outre étendre les offres de formations universitaires et porter leur nombre de six à une douzaine d’ici la fin de l’année (voir encadré). Au programme, des cours autour de la laïcité, mais aussi le droit, la sociologie, les différentes religions ou l’histoire de France. Pour les imams venus de l’étranger, ces formations permettent de mieux maîtriser la langue française, véritable enjeu pour établir le dialogue avec les jeunes générations de musulmans qui ne parlent pas ou mal l’arabe.
Outre les imams et les aumôniers musulmans, ces cours sont ouverts aux étudiants, aux responsables religieux de toute confession, notamment ceux qui viennent de l’étranger, aux personnels associatifs, aux personnels de la fonction publique ou encore aux psychologues.
Des universités sur les traces de La Catho
Evoquée depuis plusieurs années par les politiques, de droite comme de gauche, resurgissant au gré de l’actualité, il faut attendre 2008 pour qu’un premier cursus du genre soit lancé. Un an plus tôt, le ministre de l’Intérieur de l’époque Nicolas Sarkozy avait donné un mois à Didier Leschi, alors chef du Bureau central des cultes, pour mettre au point une formation civique à la laïcité et à l’inter-culturalité, visant à compléter la formation religieuse des imams.
La Sorbonne ayant refusé, c’est finalement à l’Institut catholique de Paris qui s’est proposé : un diplôme universitaire « Religions, laïcité, interculturalité » est crée. A l’époque, le DU est mis en œuvre en étroite collaboration avec le ministère de l’Intérieur et le Bureau central des Cultes ainsi que la Direction de la Population et de la Migration, du ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale, « au regard des enjeux et des objectifs ambitieux et originaux de cette formation », précisait Olivier Bobineau , sociologue des religions et enseignant, qui a participé au lancement de la formation.
L’ICP a longtemps été la seule université – privée – à proposer ce diplôme. Il faut attendre 2011 pour qu’une deuxième formation voit le jour, à Strasbourg , puis une troisième l’année suivante à Lyon . Dès septembre, l’université de Bordeaux compte aussi lancer un DU «Religions et sociétés». Ces formations n’accueillent encore que peu d’étudiants. En ce début d’année 2015, leur renforcement tant souhaité par le gouvernement, qui s’accompagne d’une visibilité médiatique certaine, devrait contribuer à regonfler les effectifs. Tel : 04 79 96 13 55