Ces deux domaines ont ceci en commun, qu’ils nous parlent de construction de narratifs, et aussi établissent une causalité dans des chaînes d’événements. La narration sacrée, que représente la lectures des textes religieux, révèle un but avoué, celui de faire parvenir le lecteur à une transcendance personnelle, vers un niveau moral plus élevé. L’idée du réel véhiculée par le domaine de la recherche historique, par l’examen assidu d’archéologie, de documents et de leur datation, nous permettent de situer les contextes multiples des époques étudiées, comme autant de comparaisons avec notre vie contemporaine. Il est inévitable d’observer le passé avec les lunettes du présent. Mais nous aimons nous reconnaître dans le miroir du passé.
En étudiant l’histoire nous retrouvons notre humanité, fragile, incertaine, et surprenante.
L’histoire souvent déconstruit des héros et leur rend leur taille humaine. La religion le fait différemment, elle fait ceci de l’intérieur. Ce n’est pas dit-elle que parce que des gens étaient Pharaons ou Césars et qu’ils aient laissé des monuments gigantesques qu’ils étaient des êtres humains impressionnants dans leur humanité. La religion nous rappelle ceci constamment. Chacun de ces deux domaines de la Religion et de l’Histoire, a son importance, et ils ne doivent pas être mis en opposition. Il y aura toujours des gens qui tendront plus vers l’un que vers l’autre, et aussi des gens qui aiment les deux.
Seuls ceux qui sont confrontés à un dogmatisme à sens unique, souffrent de cette multiplicité dont est capable l’esprit humain. Le religieux et l’historique vivent très bien sur la même terre, et sous le même ciel.