Dispenser, le cas échéant, des cours religieux (dourous) pour les fidèles (non obligatoire) ;
Répondre, le cas échéant, aux sollicitations diverses des fidèles (non obligatoire) ; Participer, le cas échéant, au dialogue inter-religieux (non obligatoire) ;
L’IMAMAT, EST-CE UN MÉTIER ?
À certains égards, la réponse est oui. C’est majoritairement le cas dans les pays musulmans où l’imam est rémunéré et vit des ressources que lui pro- curent ses fonctions. D’un autre point de vue, la réponse est non. C’est le cas lorsque cette mission s’effectue sur la base du volontariat. Que ce soit dans le monde musulman ou ailleurs, toutes les mosquées ne disposent pas d’un imam dit râtib (attitré et rémunéré).
En France, comme on l’a vu, la question du statut de l’imam n’est pas clairement réglée. Le flou entourant la définition même de la fonction, qui n’apparaît pas dans le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), rend difficile l’élaboration de critères encadrant ce métier et sa formation. Ceci d’une part. De l’autre, la majorité des mosquées en France, lorsqu’elles ne s’abs- tiennent tout simplement pas de le déclarer, le désigne en tant qu’animateur.
Le plus souvent, la fonction d’imam demeure une fonction attribuée par la com- munauté de fidèles à l’un d’entre eux. Souvent celui qui connaît – comparative- ment – le mieux le Coran. Et comme pour n’importe quel emploi, une fois l’étape de la candidature franchie, l’aspirant imam doit accepter une période d’essai. Pendant une durée qui varie selon les mosquées, il mène certaines prières, et rencontre les fidèles, avec pour objectif d’être accepté par la communauté.
À QUELLES DIFFICULTÉS LES IMAMS SONT-ILS CONFRONTÉS ?
Indépendamment des contraintes inhérentes aux missions rappelées ci-des- sus, les imams sont confrontés aux difficultés liées à l’absence d’un statut clairement défini. Elles concernent notamment le type (ou l’absence) de contrat, les relations hiérarchiques, le niveau de vie, la couverture sociale et l’acquisition de droits à la retraite.
On estime qu’environ seulement un quart des imams seraient déclarés, et ce sous différents formats ou régimes juridiques. Une infime partie d’entre eux ont un statut assimilé à celui des prêtres et cotisent au régime social des cultes (CAVIMAC), qui leur permet de bénéficier des mêmes avantages en matière de retraite. La plupart des autres, bénévoles ou non déclarés, ne bénéficient d’aucune protection sociale, sauf, naturellement, s’ils cumulent un autre métier, au titre duquel ils sont rémunérés.