Le séminaire de la Direction générale de l’enseignement scolaire (Dgesco) organisé en 2002 indiquait les objectifs de cet enseignement :
Reconnaître le langage spécifique des faits religieux qui permet de les nommer et d’en déchiffrer les signes. Comprendre en somme, une des manières de dire le monde. […] Accéder à d’innombrables chefs-d’œuvre du patrimoine de l’humanité. Enfin, rendre les élèves capables de comprendre le rôle que le religieux joue dans le monde contemporain.
Extrait d’Enseigner les faits religieux, Actes de la Direction générale de l’enseignement scolaire, Ministère de l’Éducation nationale, 2003, p. 11.
Ainsi ces objectifs de connaissance des faits religieux, qui sont aussi actuels que patrimoniaux, ouvrent sur des compétences à maîtriser : savoir analyser un récit, une œuvre ou un événement qui comportent des références au religieux, en suivre les effets dans l’actualité, mais aussi savoir distinguer opinion, croyance, savoir et par là pouvoir participer à un débat argumenté dans une société pluraliste.
Le socle commun de 2015 précise, parmi les objectifs du domaine 5, que l’élève s’initie à la diversité des « représentations par lesquelles les femmes et les hommes tentent de comprendre la condition humaine et le monde dans lequel ils vivent », ce qui conduit à étudier, au titre de la diversité des modes de vie, des cultures et des expressions artistiques, « les éléments-clés de l’histoire des idées, des faits religieux et des convictions ». Cet enseignement peut ainsi ouvrir à la compréhension d’un patrimoine symbolique et culturel comme aux différentes formes de représentations du monde. Il donne également des clés de lecture de notre société contemporaine. En ce sens, il doit permettre de percevoir la pluralité des systèmes de pensée et incite à situer ses propres convictions dans le respect de celles des autres.