Pour la population juive du territoire algérien, c’est à peu près le même système éducative. Chaque communauté suffisamment importante se doit d’avoir son école. On doit obligatoirement apprendre à l’âge de cinq ou six ans et les cours sont donnés à la synagogue et quelques fois dans la maison du maître (makré dardiki). Une communauté choisi de préférence son enseignant parmi ses membres, dans le cas contraire il fait appel au tribunal rabbinique qui envoie un enseignant. Les programmes sont établis et n’ont pas changé depuis leur origine (avant la destruction du deuxième temple à Jérusalem). L’éducation est tellement prioritaire qu’on considère qu’il n’y a pas d’illetrés dans la population juive. À propos d’un juif qui ne sait pas lire, le Talmud affirme qu’il ne peut s’agir que d’un enfant emmené en captivité par des non juifs.
Même si le système éducatif dans le territoire algérien est différent de ce qu’on peut trouver en Europe, il est présent, ancien et efficace pour l’époque. Le taux d’alphabétisation en 1830 est quasiment le même qu’au pays des Lumières.
Donc oui la population en Algérie (régence d’Alger) en 1830 était fortement éduqué pour son époque (elle n’était pas peuplé de pirates analphabètes et sauvages comme on peut le lire parfois). Elle recevait une éducation qui répondait parfaitement aux besoins d’une population croyante et rurale, elle savait lire, écrire et compter.