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Un attentat, puis les mots indignés, les pleurs. Et ensuite ? La même inaction, la même routine.
Un attentat, puis les mots indignés, les pleurs. Et ensuite ? La même inaction, la même routine. C’est, en substance, ce que dénonce le romancier algérien Boualem Sansal après la décapitation du professeur Samuel Paty dans les Yvelines, vendredi.e
« La France est plus fortement touchée »
« On condamne en rivalisant d’émotion et de formules, on affirme son soutien à la famille de la victime, on rassure le corps enseignant et les parents d’élèves, on appelle à des mesures fortes, on promet la fermeté. Voilà ce qu’on entend sur les ondes. On fait son devoir, on a la conscience tranquille… jusqu’à la prochaine horreur, la prochaine barbarie », pointe l’auteur dans sa tribune. Pour ce dernier, « tout cela montre que la France ne comprend toujours pas la réalité à laquelle elle est confrontée. Elle se croit frappée par des terroristes, des jeunes fichés S ou pas, alors qu’elle subit une guérilla qui peu à peu prend son élan pour un jour atteindre les dimensions d’une guerre totale ».
“La France ne comprend toujours pas ce à quoi elle est confrontée”
Pour le romancier algérien, notre pays se croit frappé par des terroristes alors qu’il subit une guérilla islamiste qui prend son élan pour un jour atteindre les dimensions d’une guerre totale
Quelle horreur, quelle barbarie, on décapite un prof pour une caricature qui a fait mille fois le tour de la planète ! C’est dire la rancoeur et la folie des islamistes. On condamne en rivalisant d’émotion et de formules, on affirme son soutien à la famille de la victime, on rassure le corps enseignant et les parents d’élèves, on appelle à des mesures fortes, on promet la fermeté. Voilà ce qu’on entend sur les ondes.
Tout cela montre que la France ne comprend toujours pas la réalité à laquelle elle est confrontée. Elle se croit frappée par des terroristes, des jeunes fichés S ou non, alors qu’elle subit une guérilla qui peu à peu prend son élan pour un jour atteindre les dimensions d’une guerre totale, comme beaucoup de pays l’ont vécue et la vivent encore à des degrés divers (Algérie, Mali, Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Somalie).