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Une abjection islamiste au XXIe siècle.
7ème chapitre du prochain ouvrage qui devrait être édité
A près l’AVANT-PROPOS, l’INTRODUCTION, NAISSANCE DE DAESH, L’HOMME QUI A «INVENTE» LE DJIHADISME EST MORT IL Y A 50 ANS, QUI SONT-ILS, ET POURQUOI ILS DETESTENT LA FRANCE, EN PARTICULIER ? LA FICHE « S », QU’EST-CE QUE C’EST AU JUSTE, DES INDIVIDUS EN GUERRE CONTRE LA SOCIETE ELLE-MEME, QUELLES SONT LES CAUSES DES RUPTURES AVEC LA SOCIETE ?
QUELLES SONT LES CAUSES DES RUPTURES AVEC LA SOCIETE ?
L’appel des religions pour le « Vivre Ensemble » nous oblige à voir ce qui empêche, jusqu’à aujourd’hui, ce vivre ensemble, et de définir les causes des ruptures de ce vivre ensemble. Depuis une vingtaine d’années, nous vivons en France avec une islamophobie ambiante assumée aveuglement.
Nous sommes comme placés, aujourd’hui, devant un vide sociale et politique considérable. Des citoyens mal logés, aux milieux d’immigrés de tous les pays, surtout arabes, installés provisoirement dans les quartiers et les cités se sentent, ainsi, discriminés, rejetés, stigmatisés. Ils constituent, à plus ou moins long terme, des familles à problème ; les conséquences peuvent être graves : parfois des incompréhensions et des rancœurs en germe apparaissent. Des groupements et instances politiques peuvent cultiver ces malaises. En France, d’aucun diront, l’intégration des populations immigrées de culture musulmane n’a pas été réussie. La situation, aujourd’hui, prouve que le malaise est profond, malaise aggravé, en particulier, par la difficulté de trouver du travail. Pour information, si l’on se fie aux statistiques, 42 % des fils des populations d’origine musulmane sont en recherche de travail contre 22 % des personnes d’origine autochtone. A CV équivalent, un Français d’origine extra-communautaire a entre deux et trois fois moins de chances d’être convoqué à un entretien d’embauche lorsqu’il est perçu comme musulman plutôt que chrétien.
Par ailleurs, la France laïque avec la religion musulmane rend incompréhensible ceux qui professent la foi et la croyance à l’égard du prophète de l’islam. La méconnaissance des religions, avec leurs dogmes et leurs idéologies, conduit parfois à des impasses. Dans d’autres domaines, certains discours entretenus savamment, ne vont pas dans le sens de l’intégration des populations. Ils encourageraient même à se rendre en Syrie. Aggravés par les discriminations de toutes sortes, ces populations évoluent avec fragilité. Elles remplissent les établissements pénitentiaires dont les effectifs des musulmans avoisinent les 60% et rendent la situation critique en France.[1]
Discriminations sociales, chômage, insécurité, laïcité remise en cause, le travail des aumôniers, en particulier musulmans, dans les prisons est illusoire, inconsistant. Cela à cause de l’ampleur de la tache et de l’effectif réduit à la portion congrue. Cette situation m’a conduit à en faire part le 6 janvier 2016, à Mme Christiane Taubira, Garde des Sceaux, en lui apportant un éclairage sur la gravité de la situation… Je n’ai pas été surpris par les évènements, d’une grande gravité, qui allaient survenir le lendemain 7 janvier. Cet attentat n’a fait que confirmer la cristallisation de la communauté musulmane en France.
Que se passe-t-il en France avec les Musulmans ? Les assassins ont tué 12 journalistes de Charlie Hebdo. Ils ne l’ont pas fait au nom des Juifs, ni au nom des Chrétiens, ni au nom des Bouddhistes. Ils l’ont fait au nom de l’Islam en criant : « Allah Akbar !». Cela a eu pour conséquences de permettre aux médias de se focaliser sur l’islamisme et sur les prisons, prétextant que c’est particulièrement dans ces établissements, que les détenus se radicalisent. On constatera rapidement que c’est aussi dans certaines mosquées, dans les quartiers et les cités ainsi que dans les réseaux sociaux d’internet que s’effectue la radicalisation.
Les prisons héritent, la plupart du temps, de personnes déjà radicalisées. Nous y trouvons aussi, la drogue et la prostitution. En 2014, nous avions 183 aumôniers musulmans en France[2]. Certaines prisons ne voient jamais d’aumônier. Compte tenu de l’effectif important des populations à culture musulmane dans les établissements pénitentiaires, l’aumônier musulman a un rôle très important, subliminal. En l’absence d’aumônier, les radicaux incarcérés dans les prisons forment d’autres radicaux. La situation actuelle exigerait 300 à 350 aumôniers dans l’immédiat. Le nombre n’est pas la panacée ; car la formation des aumôniers est essentielle, non seulement indispensable, mais capitale. Il ne suffit pas d’en avoir le titre !
Aujourd’hui, il y a une identification, chez les musulmans au conflit israélo-palestinien. Les musulmans ont droit au discours : « Les affaires de Gaza, ça ne nous regardent pas en France ! Il ne faut pas importer les conflits ». Mais on raconte que dans les quartiers, les jeunes seraient biberonnés à l’antisémitisme. La colère contre le monde juif existe. Les communautés se creusent encore plus avec Soral et Dieudonné. Ils sont les vengeurs racistes des musulmans. Mais semblable à un contre poids, Zemmour est là, méprisant l’islam et les musulmans. La communauté juive, privilégiée dans ses rapports avec l’Etat français, est perçue comme une provocation supplémentaire par les musulmans. Les musulmans ressentent davantage le sentiment de relégation. On projette alors des images sur les juifs ce qui fera que l’on ne verra plus les juifs dans leur réalité. Après l’école primaire, le juif se retrouve dans les écoles confessionnelles. Les contacts intercommunautaires se raréfient ainsi. Pour la communauté juive, par ailleurs, la Shoa est sous-estimée, ce qui génère encore de l’incompréhension de part et d’autre.
Par ailleurs, comment réagir notamment, concernant l’Arabie Saoudite et le Qatar qui inondent d’argent nos mosquées françaises[3]. Comment réagir quand certains faits probants sont constatés ? Quand des renseignements sont transmis aux autorités et qui s’avèrent sans suite … faute de moyens ! Une constatation de double discours patent est observée au quotidien ! Nous avons des renseignements ciblant le comportement nocif de telle personne mais il faut des preuves pour agir. La loi ne peut s’appliquer que lorsque la radicalisation est reconnue violente, dans d’autres cas, elle n’agit pas. C’est une aubaine pour le délinquant généralement intelligent, qui ne se découvre pas. On a pu ainsi constater que les problèmes augmentent. Aucune ville n’est épargnée. La prégnance des théories nous oblige de revoir d’autres formulations, d’autres concepts pour déconstruire ces nouveaux discours. Les intellectuels musulmans sont aujourd’hui dans la critique de leur propre tradition. Il y a des ségrégations sociales, notamment dans l’école et dans l’éducation. Un vieux principe démocratique veut que la liberté de chacun s’arrête là où commence celle de l’Autre. Faire en sorte que chaque Français puisse être libre signifie que les libertés d’un certain nombre d’individus doivent être mesurées. Je pense par exemple que dans les écoles, comme on le fait aux Etats-Unis, on demande aux enfants intégrés de connaître l’hymne national, qu’on exige des gens qui habitent en France qu’ils aiment la France et qu’ils la respectent. Ce sont des choses simples qui s’apprennent à l’école. Et si on sait pas un certain nombre de choses, on n’est pas autorisé à être Français, ce n’est quand même pas compliqué de faire comme aux Etats-Unis qui sont une nation fortement démocratique. La République doit aussi empêcher les prêches radicaux dans les mosquées.
Aujourd’hui, la communauté musulmane doit se sentir profondément responsable de ce qui arrive. La vie en société et l’intégration médiocre, mais qui existe néanmoins, des musulmans de France, vont se détériorer rapidement à leur détriment s’ils ne se prennent pas rapidement en main et n’organisent pas eux-mêmes leur propre police. La difficulté, pour une religion sans clergé, c’est qu’elle n’est pas organisée de manière hiérarchique, aussi ne va-t-on pas exiger de solution rapide. Mais ces gens-là se connaissent, et si la majorité des musulmans qui aiment la France veulent continuer à y vivre, ils doivent bien comprendre que la solution passe par leurs propres comportements vis-à-vis des dérives terroristes.
[1] Le Premier ministre, Mr Valls a dit, récemment, qu’il y avait deux France. Ce sentiment est largement partagé dans mon travail d’aumônier.
[2] Nous avions en France plus de prisons que d’aumôniers musulmans.
[3] Quand nous connaissons leurs complicités et leurs duplicités avec les organisations Daech et consort.