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Une abjection islamiste au XXIe siècle.
7ème chapitre du prochain ouvrage qui devrait être édité
A près l’AVANT-PROPOS, l’INTRODUCTION, NAISSANCE DE DAESH, L’HOMME QUI A «INVENTE» LE DJIHADISME EST MORT IL Y A 50 ANS, QUI SONT-ILS, ET POURQUOI ILS DETESTENT LA FRANCE, EN PARTICULIER ? LA FICHE « S », QU’EST-CE QUE C’EST AU JUSTE, DES INDIVIDUS EN GUERRE CONTRE LA SOCIETE ELLE-MEME
DES INDIVIDUS EN GUERRE CONTRE LA SOCIETE ELLE-MEME
En proie à une menace accrue, la France ne cesse d’étoffer son arsenal antiterroriste. Pendant de nombreux mois, l’arsenal antiterroriste n’a cessé d’être renforcé. La succession des attentats en France montre clairement que le système mis en place n’était pas efficace.
L’opération Sentinelle avait été lancée il y a un an et demi après les attentats de Charlie hebdo et de l’Hyper cacher. Il était parfaitement compréhensible que le gouvernement de la France fasse quelque chose. Or, il n’a ni évolué ni répondu aux attentes puisqu’il n’a pu empêcher l’attentat du Bataclan. Toutefois, après les attaques du 13 novembre, on a ajouté trois mille hommes au dispositif, passant de 7.000 à 10.000 soldats mais cela n’a pas empêché les attentats suivants à Nice et ailleurs. La menace terroriste actuelle n’a ni début ni fin, elle est impossible à localiser, peut émaner de n’importe qui et viser n’importe qui. Nous ne faisons pas face, comme par le passé, à un petit groupe de généraux désireux de renverser le régime en place, mais à des individus en guerre contre la société elle-même.
Il faudrait que les terroristes de l’Etat islamique importent, sur le Vieux Continent, les techniques utilisées en Syrie et en Irak. Les experts d’Europol, basés à La Haye aux Pays-Bas, mettent en avant la possibilité d’armes chimiques ou biologiques. En Syrie, l’EI avait déjà utilisé du gaz moutarde. Le groupe terroriste serait capable de produire cette substance avec l’aide d’anciens responsables militaires irakiens. La présence visible des armées sur le territoire national était avant tout une mesure anxiolytique et psychothérapeutique vis-à-vis de la population française[1]. Les terroristes de Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray avaient, pour le premier, échappé aux radars des services de renseignement après avoir été condamné pour violence et larcins, pour les seconds, endormi leur vigilance alors qu’ils étaient fichés comme des djihadistes susceptibles de passer à l’acte. Nous suivons la politique des Américains qui ont des intérêts différent des nôtres : ils agissent sans vraiment agir, font semblant de rattraper l’erreur gigantesque qu’ils ont faite en Irak en 2003. Celle d’accuser Saddam Hussein, d’avoir cacher des armes chimiques.
Aujourd’hui, Daech terrorise la France qui est une des premières nations guerrières du monde. Elle se trouve sur plusieurs fronts et en particulier au Mali. Cet adversaire, on doit aller l’attaquer avec nos moyens militaires. Cela fait longtemps que l’Etat islamique ne craint plus nos avions. Il faut aller attaquer au sol, faire des raids avec nos hélicoptères d’attaque, terroriser Daech. Après ses pertes de terrain importantes en Irak et en Syrie, l’organisation ne peut plus compter sur sa base arrière libyenne de Syrte, qui a été laminée. Sous les bombardements russo-américains, et les armées kurde et irakienne, les djihadistes sont dos au mur, encerclés, au sud de la Méditerranée. Ici et là, il est rassurant de constater que les frappes conjuguées des Occidentaux et même des Turcs arrivent à faire reculer, en dépit des intérêts divergents des uns et des autres, quelques dizaines de milliers d’hommes. Mais si des batailles sont gagnées, la guerre contre l’hydre islamiste est, elle, loin d’être terminée. D’abord parce qu’en Libye, comme en Irak et en Syrie, règne l’anarchie. Un contexte propice pour que les soldats de Daech entrent dans la clandestinité et changent leur mode d’action. Au lieu de se présenter en colonnes organisées au combat, ils vont de plus en plus se transformer en kamikazes au cœur des villes. Aussi longtemps que ces pays n’auront pas retrouvé une stabilité politique, la terreur prédominera. Reconstruire de vrais États pour y mettre fin est d’ailleurs l’immense défi posé à la communauté internationale. Ensuite parce que le recul territorial de Daech n’empêche pas la multiplication des attaques islamistes partout dans le monde. Au contraire: il faut s’attendre à ce que celles-ci soient de plus en plus nombreuses. Comme autant de réponses sanglantes aux défaites infligées à l’organisation sur ses bases. Comme des preuves de survie. L’État islamique est comme l’animal : jamais plus dangereux et imprévisible que quand il est blessé.
D’autres pays européens sont fortement menacés, comme la Belgique, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore les Pays-Bas. Après des années 2015 et 2016 marquées par de nombreuses attaques terroristes dans plusieurs coins de la planète (Turquie, Mali, France, Belgique, Etats-Unis…), les années à venir pourrait être pire selon Europol. Et ce, malgré les “efforts énormes” des services de l’antiterrorisme qui ont procédé à l’arrestation de 667 personnes suspectes en 2015. La France se trouve dans le viseur car les djihadistes n’apprécient pas sa présence dans la coalition internationale qui bombarde l’EI en Syrie et en Irak. Aussi, les terroristes reprocheraient à la France sa “forte tradition séculaire”. Sans oublier certaines mesures adoptées comme l’interdiction du port du voile intégral qui sont “vues comme ciblant spécifiquement les musulmans”. Comme l’explique Le Monde, Europol craint surtout le retour de certains combattants. “Leur retour représentera un défi sécuritaire de longue haleine”, assure l’office de police, qui estime que “même s’il est vaincu en Syrie et en Irak, le groupe EI continuera à encourager et organiser des attaques dans l’Union européenne”.
[1] Un livre blanc publié lundi, signé par 170 avocats, veut faire reconnaître les préjudices d’angoisse, d’attente et d’inquiétude pour les victimes du terrorisme : http ://www.avocatparis.org/system/files/editos/barreauparis_livreblanc_victimes.pdf