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Une fête religieuse que les musulmans devraient questionner
La principale fête musulmane est désormais solidement ancrée dans la société française et les personnalités politiques ne manquent jamais d’offrir leur voeux à cette occasion. Toutefois, le rite de l’Aïd et le mythe qu’il commémore méritent d’être interrogés de manière critique.
Le Sacrifice d’Isaac (1603) Caravage (c) Wikimédia Commons
Il est impossible de comprendre une religion sans analyser ses fêtes et ses rites. Dès la plus tendre enfance, avant tout enseignement des croyances et des dogmes, ils imprègnent plus ou moins consciemment ceux qui y participent. Ne l’oublions pas : la force des religions vient en grande partie de leur capacité à s’adresser à la personne humaine dans sa totalité, conscient et inconscient, en lui parlant le langage des mythes, des symboles, et des rituels.
Il est impossible de comprendre l’islam sans analyser sa principale fête, la plus connue et la plus populaire : l’Aïd el-Kébir (« la grande fête ») également appelée Aïd al-Adha (« la fête du sacrifice »). Il faut aussi naturellement réfléchir à ce que représente le ramadan, tout aussi important, mais ce n’est pas l’objet ici.
Une réflexion critique nécessaire
Il est probable que nombre de musulmans seront sincèrement surpris et peut-être choqués par mon analyse. Pour eux, et c’est très bien ainsi, l’Aïd el-Kébir est simplement une fête de famille chaleureuse, de bons souvenirs d’enfance, un moment de partage entre amis, entre voisins, chez certains une occasion privilégiée pour se soucier sincèrement des plus pauvres. Pour eux, ce rite est précieux parce qu’il incarne la stabilité dans un monde dont les bouleversements s’accélèrent, et plus encore parce qu’il tisse un lien entre les vivants, les morts et les générations à venir, et c’est là une aspiration naturelle. Pour autant, tout comme il est indispensable de s’autoriser à critiquer les textes, il est indispensable de critiquer les symboles et les rites, dont l’influence inconsciente est au moins aussi grande. Et plus leur charge affective est importante, plus leur influence est forte, et plus la critique doit être exigeante.
Au demeurant, je ne fais que souligner ce qui a été déjà écrit ailleurs par des musulmans, notamment Al Ghazâli et la Grande Mosquée de Paris. Que d’autres musulmans le trouvent choquant ne peut que me réjouir : c’est la preuve qu’il y a un espoir pour que se généralise une critique interne à l’islam, capable d’arracher de ses rites autant que de ses textes le poison de la tentation théocratique. Les juifs et les chrétiens ont fait ce travail critique, même s’il fut parfois douloureux mais d’autant plus nécessaire – je pense par exemple à l’analyse au scalpel du père Maurice Bellet dans Le dieu pervers, ouvrage fondamental pour comprendre les abus sexuels dans l’Eglise – pourquoi les musulmans en seraient-ils incapables ?
La commémoration d’un sacrifice
Au-delà de la célébration festive en elle-même, parfaitement légitime et même sympathique, l’Aïd al-Adha est une commémoration. En tant que telle, elle renvoie à un événement précis, ici un événement mythique – j’emploie « mythique » au sens de « archétypal, porteur d’une signification profonde intemporelle », sans préjuger de sa factualité historique à mes yeux totalement secondaire. Souvenons-nous de ce que Flavius Sallustius écrivait au sujet des mythes de sa propre religion : « Ces choses n’eurent jamais lieu, mais elles sont toujours. »
L’islam a choisi comme fête principale la commémoration du fait qu’un père était prêt à assassiner son fils, là où le judaïsme a choisi une cérémonie de pardon, et le christianisme la naissance d’un enfant
Or, caché derrière la fête, souvent un peu oublié mais inconsciemment toujours présent, le mythe que l’Aïd al-Adha glorifie et réactive chaque année, ce mythe dont elle entretient la vitalité dans l’inconscient des croyants, ce mythe qu’elle les prépare à accepter comme exemplaire et bon, est ni plus ni moins que la glorification de l’acceptation d’un sacrifice humain, celui d’un fils par son propre père. Glorification du renoncement à la fois aux liens affectifs instinctifs et à la morale, au nom de la soumission aveugle à la volonté divine.
En effet, l’Aïd al-Adha commémore le sacrifice d’Ibrahim (qui n’est pas tout à fait Abraham), ou plutôt le fait qu’Ibrahim ait accepté de sacrifier son fils sans autre raison que parce qu’Allah le lui avait demandé. Point fondamental : il ne s’agit pas ici de procéder à un sacrifice humain par nécessité, comme le faisaient les Aztèques qui étaient persuadés que sans le sang des victimes le Soleil s’éteindrait, et que le monde disparaîtrait. Tout-puissant, Allah ne saurait avoir besoin d’une telle offrande, ce que confirme évidemment le fait qu’au final, l’enfant n’est pas tué. Il ne s’agit donc pour ce dieu tout-puissant que de se prouver à lui-même la soumission d’Abraham/Ibrahim, au mépris des dégats psychologiques que la preuve exigée infligera à celui-ci, ainsi qu’à son enfant et à leur famille.
Un mythe problématique pour les monothéismes
Et c’est bien l’obéissance absolue que valorise par exemple la Grande Mosquée de Paris, pourtant considérée comme adepte d’un islam dit modéré, lorsqu’elle évoque l’histoire que commémore l’Aïd al-Adha. Sur son site internet, la page intitulée Abraham (Ibrahim) indique explicitement : « Pour prouver sa soumission, Abraham se vit dans l’obligation de sacrifier l’un de ses fils. Lequel ? » Suit un long développement examinant du point de vue musulman la question de savoir si l’enfant en question était Isaac ou Ismaël, ce qui contraste avec l’absence totale d’interrogation sur la signification éthique de l’épisode. A l’inverse, le christianisme comme le judaïsme luttent avec l’immoralité de cette histoire depuis des siècles. CG Jung, dans une lettre publiée dans le recueil « La vie symbolique », évoque même un Midrash selon lequel « on fait encore sonner le Schofar au jour de la réconciliation pour rappeler à YHVH son acte d’injustice envers Abraham (en le forçant à tuer Isaac) et pour l’empêcher de le répéter. »
La docilité pour ne pas dire la servilité d’Ibrahim est valorisée, élevée au rang de vertu héroïque.
Rien de comparable dans le texte de la Grande Mosquée : « Au cours de son apostolat, Abraham fut mis à rude épreuve : le sacrifice de l’un de ses deux fils. Ayant donné toute la mesure de sa soumission à Dieu, il fut miraculeusement arrêté dans son geste et l’immolation n’eut pas lieu. » Puis : « L’épreuve de soumission dont il fut le héros sincère (khalîl) concerne Ismaël et non Isaac. »
Sans ambiguité, la docilité pour ne pas dire la servilité d’Ibrahim est valorisée, élevée au rang de vertu héroïque. A aucun moment n’est soulevé le point crucial : si quelqu’un vous ordonne d’assassiner votre enfant sans autre raison que de lui prouver votre totale soumission à ses moindres volontés, la seule réponse valable d’un point de vue éthique est le célèbre mot du général Cambronne, de préférence accompagné d’un certain geste popularisé par Mila. Que celui qui exige la mise à mort de l’enfant soit mortel ou immortel, humain ou divin, naturel ou surnaturel, ne change rigoureusement rien à l’affaire au plan moral.
Deux approches opposées
Il est important ici de souligner qu’Ibrahim n’est pas tout à fait Abraham. Leurs histoires se ressemblent énormément, mais elles divergent sur des éléments fondamentalement signifiants.
Pour le judaïsme comme pour le christianisme, le point clef est que l’enfant n’a pas été sacrifié . Pour le faire venir avec lui jusqu’au lieu prévu pour la mise à mort, Abraham ment à son fils, et le fait qu’il mente montre qu’il a conscience de la dimension immorale de ce qu’il s’apprête à faire. L’histoire est profondément ambiguë, gênante même, et depuis au moins le Moyen-Âge nombre de penseurs juifs comme chrétiens en sont arrivés à dire que Dieu ne pouvait pas avoir ordonné un sacrifice humain à Abraham, même pour le tester, et qu’Abraham n’avait fait que suivre initialement une (hypothétique) coutume primitive et barbare, Yahvé n’intervenant que pour y mettre fin. En outre, alors que l’ordre de mise à mort venait directement de Dieu, c’est un ange qui finalement arrête Abraham et lui dit de ne pas sacrifier son enfant. On pourrait donc dire aussi qu’entre un dieu qui lui ordonnait de tuer Isaac et un ange qui lui permet de ne pas le faire, Abraham a choisi l’ange. Quoi qu’il en soit, le moment de l’alliance, et ce qui est depuis considéré comme la leçon du mythe, c’est que Yahvé ne veut pas qu’Isaac soit sacrifié. Yahvé est donc le dieu avec lequel Abraham a fait alliance en ne tuant pas son fils.
Pour l’islam, en revanche, le point clef est l’absolue soumission à la volonté divine, c’est-à-dire le fait que le père soit prêt à tuer l’enfan t pour se plier à l’ordre reçu. Islam, on le sait, signifie en même temps « soumission » et « paix », mais c’est une paix qui naît de la soumission, non de l’harmonie. Nulle tromperie du père envers le fils dans cette version : Ibrahim dit ouvertement à Ismaël de quoi il en retourne, et son fils accepte le sacrifice et s’offre volontairement. L’ambiguïté biblique disparaît, la conduite juste et valorisée est univoque : c’est l’obéissance. Certains commentateurs musulmans écrivent même que le diable tenta de dissuader le patriarche de tuer Ismaël : l’ange biblique est vu ici comme démoniaque. Contrairement à Abraham, c’est en n’écoutant pas cet ange qui lui dit d’épargner son fils qu’Ibrahim réussit l’épreuve – il faut que la main d’Allah en personne l’arrête. Dans cette version la question centrale n’est pas « faut-il ou non tuer l’enfant ? », puisque le même comportement est d’abord jugé mauvais lorsque suggéré par l’ange puis bon lorsqu’ordonné par Allah, mais « à qui faut-il obéir ? » Et j’ajoute : obéir à tout prix. Ici, la conclusion est donc qu’Allah est le dieu avec lequel Ibrahim a fait alliance en acceptant de tuer son fils.
Soumission contre choix
Il y a là deux archétypes puissants mais radicalement différents : l’un de la soumission absolue, l’autre du choix plutôt que de l’obéissance aveugle. Pas étonnant que les adorateurs du premier fassent preuve d’hostilité envers les fidèles du second. Notons d’ailleurs que la « ligne de démarcation » traverse en pratique les trois religions dites « abrahamiques » : de même qu’il y a des musulmans qui font le choix de la conscience, ou dont l’amour pour leurs enfants est trop fort pour qu’ils acceptent de leur infliger cette immolation de l’esprit et de l’âme qu’est le carcan dogmatique, il y a des juifs et des chrétiens qui font le choix du fanatisme forcené. Dès lors, rien de surprenant dans les crimes commis au nom de la religion. Un dieu capable d’exiger qu’on lui sacrifie son enfant est un être terrible, terrifiant, qui pousse ses adorateurs à la surenchère dans les démonstrations de dévotion, que ce soit pour échapper à son courroux ou pour tenter de satisfaire un maître qui a prouvé qu’il n’en a jamais assez – et je pense naturellement à ceux que Fethi Benslama appelle les « surmusulmans » dans un livre intitulé, ce n’est pas un hasard Un furieux désir de sacrifice . Selon ses propres termes : « La définition que je propose du « surmusulman » est la suivante : c’est le musulman qui veut être plus musulman que le musulman qu’il est. Cela peut passer par la multiplication des signes extérieurs de fidélité : des marques corporelles et vestimentaires, un lourd carcan rituel, l’obsession de la pureté, cela peut conduire à la défense violente de la religion. »
Refuser le concordat et en finir avec les concessions à l’islamisme
Un fidèle lors de la priere de l’Aid à Marseille, en 2010 © POCHARD PASCAL/SIPA Numéro de reportage: 00609537_000003
La grande bataille de Macron contre le « séparatisme » est loin d’être gagnée. Replacer le CFCM au centre du jeu semble une mauvaise piste.
Le président de la République annonce périodiquement se préoccuper de la question du « communautarisme », ou du « séparatisme », mais il est contredit tout aussi régulièrement par les prises de parole de certains députés comme Aurélien Taché en octobre 2019 sur le voile ou encore par la garde des Sceaux Nicole Belloubet début février ouvrant la voie au délit de blasphème . Parmi les militants laïques, o n redoute ainsi désormais davantage qu’on ne l’espère, un hypothétique « grand discours sur la laïcité » de la part du Président. Lorsque tout récemment, l’entourage d’Emmanuel Macron laisse entendre que celui-ci souhaiterait « replacer le CFCM au centre » (Conseil français du culte musulman) de la lutte contre l’islamisme, on ne peut que s’interroger sur le sens de cette décision.
S’agirait-il d’une réorientation de sa position après avoir été tenté par la proposition formulée par l’AMIF (Association des musulmans pour un islam de France) de Hakim El Karoui ? Ou une nouvelle stratégie pour mettre en œuvre cet islam DE France, sous couvert d’une structure déjà existante organisant plus mal que bien, le culte des musulmans EN France ? La nuance est plus que purement sémantique en effet, entre « islam DE France « et « islam EN France ». Il s’agit là, derrière les mots, de la distinction importante entre une conception concordataire et une conception laïque de la relation entre l’État et l’exercice des cultes religieux sur le territoire national. La version concordataire d’un islam DE France distinguerait et construirait une communauté de croyants séparée, à l’intérieur de la nation. Ses membres seraient des « Musulmans français » plutôt que des « Français musulmans » c’est-à-dire que la religion primerait en quelque sorte, sur la nationalité.
Prendre pour modèle juifs et protestants ?
Certes, face à la concurrence actuelle des obédiences musulmanes étrangères (l’Algérie, le Maroc et la Turquie notamment se disputant l’influence voire l’emprise sur les musulmans en France), il peut être tentant d’avoir recours à une relation concordataire qui suppose que l’État prenne en charge au moins partiellement, les besoins essentiels de ce culte « national » (financement, entretien de ses édifices religieux, formation et rémunération de ses officiers). Mais le concordat permet également à l’État d’accorder des droits spécifiques, dérogatoires à la loi commune, aux membres de la « communauté religieuse » instituée et reconnue comme telle par l’institutionnalisation d’une instance religieuse à qui est déléguée en retour la gestion d’une partie de la société nationale. Si la relation concordataire semble donner prise à l’État sur la religion, elle revient en fait à étendre le périmètre de la loi religieuse bien au-delà de la sphère privée.
Un concordat réduit donc les limites que posent à l’exercice d’une croyance relevant de la vie privée et de la liberté individuelle, les principes et les lois garantissant pour tous la liberté de conscience et l’égalité des droits entre individus indépendant de leur sexe, de leur origine, de leur statut social, etc… Or un malentendu est souvent entretenu à ce propos : puisque qu’il existe déjà des Consistoires (protestant et juif) et qu’il existe des relations entre l’épiscopat catholique et l’État, pourquoi pas le même statut pour la religion musulmane ? Mais c’est méconnaître la situation actuelle de la relation entre ces religions et l’État, notamment pour ce qui concerne les cultes juif et protestant.
Si les Consistoires, ont bien été créés dans un cadre concordataire (1559 pour le système presbytéro-synodal des églises réformées françaises, 1807 et 1830 pour le Consistoire juif), aujourd’hui, depuis la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État, ils sont sortis de ce cadre. Les Consistoires ont changé de statut et sont devenus des associations de citoyens, régies par la loi de 1901. Ainsi par exemple, c’est en vertu de la nature associative du Consistoire juif national, qu’en juin 2016, Evelyne Gougenheim, a pu faire reconnaître la validité de sa candidature à la présidence de cette instance. Le grand rabbin de France, Haïm Korsia a en effet clos la discussion en arguant du statut juridique « d’association loi 1901 » du Consistoire, pour affirmer contre les tenants de l’exclusion des femmes des charges religieuses et communautaires, que la loi de la République sur l’égalité hommes/femmes y prévalait sur la loi religieuse juive, la halakha, quelle que soit l’interprétation conservatrice ou libérale de celle-ci.
Blocage sur l’apostasie
Alors, que le président de la République veuille revitaliser le CFCM pour favoriser l’intégration de la religion musulmane dans le cadre républicain à la manière des trois autres cultes déjà organisés en France, peut être une bonne chose. Formellement en effet, le CFCM est lui aussi une association de type « loi de 1901 » qui garantit en principe que la loi de la République prime sur la loi religieuse en matière de garantie du respect de l’intégrité physique et morale des personnes, de leur liberté de conscience et d’expression, ainsi que de l’égalité entre elles.
Mais à cet égard, on est en droit d’avoir quelque inquiétude, puisque l’association du CFCM s’est en fait inaugurée dans le refus d’acquiescer à un principe laïque essentiel, à savoir le droit à l’apostasie (abandon ou changement de religion). Malgré son attachement à cette clause, Jean-Pierre Chevènement a en effet été conduit à l’abandonner en 2000 après un an de négociation avec les représentants des différentes associations de Musulmans en France, notamment la FNMF, la Grande Mosquée de Paris, l’UOIF et le CCMTF (associations qui manifestement ne satisfont pas d’ailleurs elles-mêmes à cette condition minimale, sans que les autorités politiques ne s’en émeuvent davantage). Et le CFCM a donc vu le jour en 2003 tandis que Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur et des cultes, sans que ce dernier ne revienne lui non plus, sur cette question.
Les Français reculent devant l’offensive islamiste
Or, cette entorse aux principes laïques de la part du CFCM, constitue le symbole des renoncements successifs de la République à ses principes, face aux exigences fondamentalistes explicites, aux pressions souterraines des islamistes de tout poil, et jusqu’aux actes terroristes qu’ils organisent directement ou induisent contre la liberté de la presse, contre des personnes juives, des représentants de l’Etat, des lieux de cultes ou des cimetières juifs et chrétiens. Des collégiennes voilées de Creil en 1989, aux récentes déclarations à Sud Radio, de Abdallah Z ekri, délégué général du CFCM (!) justifiant les persécutions dont est victime la jeune Mila, en passant par les revendications de lieux de prière sur les lieux de travail, les « mamans voilées » accompagnatrices des sorties scolaires ou les menus hallal dans les cantines, c’est la reconnaissance de la charia comme élément du droit français qui est en jeu, et plus généralement, l’islamisation progressive de nos sociétés.
Plutôt que d’imaginer de nouvelles contorsions pour légitimer un islam qui refuserait de se réformer pour se conformer aux lois de la République et libérer ses fidèles d’une orthodoxie étouffante, il est plus que temps de mettre un coup d’arrêt aux concessions faites en paroles et en actes à l’islamisme. Même s’il n’est pas question hélas, de s’attendre à ce que dans toutes les mosquées de France, les prêches commencent par une exhorte aux musulmans pour qu’ils respectent les lois de la République avant la loi religieuse, au moins le CFCM nouveau devra-t-il renoncer clairement au délit de blasphème et aux fatwas de tous ordres. En espérant que ce point somme toute symbolique, soit le départ d’une reconquête du terrain perdu sur l’offensive islamiste.