Ce site : https://www.education-citoyenneteetderives.fr vous propose :
1 - une approche sur les fondamentaux : la « laïcité » et le « Fait Religieux », grâce à des outils proposés soit à « la carte », par « correspondance », avec des « textes spécifiques », des « panneaux », un « diaporama sur les dérives sectaires », un « DVD décrivant les articles de loi 1905 », et de « nombreux débats exhaustifs sur le sujet ».
2 – et des informations sociétales : sur le plan très général (près de trois milles textes).
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La radicalisation n’est pas seulement constituée par le passage à l’acte violent. Elle est, à la base, constituée par une violence extrême, portant atteinte aux valeurs de la République.
Lorsqu’on aborde le processus de la radicalisation, on découvre une kyrielle de méthodes, toutes aussi sardoniques les unes que les autres et aussi parfois les plus complexes.
Nous avons observé trois étapes dans ce processus de radicalisation :
– Dans cette 1ère étape, les rabatteurs se chargent d’identifier le profil des futures victimes. il s’agit au départ du processus d’emprise psychologique, qui se met en place progressivement. Chaque cas est particulier, bien sur. Pour certains qui accepte, c’est une manière de se venger d’une société qui ne veut pas les accueillir. Ces nombreux jeunes souffrent d’un déficit de reconnaissance sociale, tous les spécialistes le reconnaissent. Le sentiment d’abandon nourrit les sentiments les plus négatifs, notamment la haine.
Faute de perspective d’avenir, des couches considérables de jeunes se sont avérées particulièrement sensibles à toutes les démagogies, même fasciste. Ces candidats djihadistes – en mal de repère dans la société française – trouvent une sécurité dans leur enrôlement.
– Dans un 2e temps, une emprise experte installe des doutes pour déphaser les victimes. On identifie la théorie du complot car il y a des sociétés secrètes qui veulent contrôler le monde. Il s’agit de toutes les fables possibles et imaginations susceptibles de justifier tous les a priori idéologiques, les affabulations et surtout le maintien du monde-musulman sous les tutelles économiques, politiques et culturelles, avec la prolifération de vérités, de dévoilements et de révélations. Les mythes produisant une histoire à la fois vraie et irréelle. Ce qui va provoquer leurs isolements et une rupture avec le monde familial, scolaire, etc.
– La 3e étape concerne une certaine forme de dépendance religieuse à un islam de vengeance. Une dépendance significative, expressive, rémanente. Une dépendance qui s’impose avec force. Il faut savoir que cet engagement radical donne un semblant de structure à un certain nombre de jeunes paumés qui peuvent être aussi, au départ, pour la plupart, potentiellement, dangereux. Les croyances sont acceptées en bloc, sans discussion. Elles envahissement, progressivement, l’entendement, finissent par dominer entièrement les pensées. Les jeunes expriment leur mécontentement de différentes façons : le découragement, le dégoût, la colère. L’humiliation est vivement ressentie, ce sentiment bloque tout processus de valorisation de soi.
Nous sommes dans une situation de véritable endoctrinement. La victime perd son discernement et n’est plus en état de raisonner normalement. C’est comme un envoutement, avec une galvanisation qui fait défier la mort. Ne parle-t-on pas, du reste, de « fous de Dieu » ? On se souvient du norvégien Anders Breivik, abattant des dizaines de jeunes.
Ces jeunes partent, donc, de tous les coins du monde pour prendre le couteau et le fusil et détruire l’occident impie et les régimes musulmans traitres à leur idéologie. Pour Daesh, la chose est entendue ; le coupable c’est l’Occident. Un Occident caractérisé par des actions violentes. Il dit ne faire que se défendre. L’Europe conduirait méthodiquement une guerre spirituelle contre l’âme des orientaux et des musulmans en particulier.
Le risque est là, qu’aveuglés par notre horreur de l’horreur, et que nous soyons capables de ne voir dans l’autre, que le mal absolu, nous déchargeant, de nos responsabilités. Nos sociétés doivent, cependant, c’est même un impératif catégorique, avoir le courage de s’auto critiquer et de comprendre qu’il y a, chez les jeunes, un besoin d’espoir, d’exaltation, d’aventure qu’il faut satisfaire. Ces carences sont incontestables dans notre société.
Dans ce domaine, l’humilité doit rester de mise car il n’existe pas, en la matière, de « recette miracle ». La radicalisation se présente comme un phénomène multi facettes recouvrant de multiples schémas. C’est un processus qui continue à progresser. On n’a pas identifié complètement quelle est cette crise politique, pourquoi elle touche des milliers de jeunes de par le monde et pourquoi elle pousse à commettre les actes les plus horribles ». Il est, néanmoins, possible de suivre ces personnes, les accompagner, les aider à se réinsérer et à se resocialiser.
Il nous faut ensuite rompre avec une forme de naïveté et regarder objectivement l’ampleur, l’étendue du phénomène auquel nous sommes confrontés : les chiffres des candidats au djihad ne cessent de croître et la France demeure l’une des cibles privilégiées.
Où en est-on aujourd’hui ? Fin 2020, on estimait le nombre de convertis à l’islam radical à 1900. Selon des sources officielles du Ministère de l’Intérieur et du Ministère de la Justice, plus de 8500 personnes seraient radicalisées. 40 % serait des femmes et 38 % des convertis à l’Islam, 10 % auraient moins de 18 ans. Le retour de Syrie ou d’Irak, concerne 950 personnes dont 550 mineurs.
Comment agir sur la « radicalisation, mais aussi sur le désembrigadement ? Comment déconnecter la personne de son adhésion à la doctrine de DAESH ? Il faut savoir, le processus de radicalisation est multiple et spécifique à chaque association en France.
Lorsque nos jeunes sont dans ces trois étapes du processus, ils sont dans la prégnance religieuse. Que signifie la prégnance religieuse. ? C’est la rémanence de ce qui est durable et persistant. Lorsque vous tentez de communiquer avec ces personnes, elles ne vous écoutent pas, elles ne vous voient même pas. J’ai bien constaté cette étape en milieu carcéral. Elle est déjà la plateforme du fanatisme religieux et de l’extrémisme islamiste. Pendant qu’on lui faite la morale, lui se trouve dans sa bulle. Celui qui lui parle, est dans l’erreur, c’est aussi le mécréant.
« Je savais que mes fils allaient mourir en martyrs et j’étais heureuse ». Elle a marié ses filles à des djihadistes. Deux de ses cinq fils sont morts à Mossoul. Et quoi qu’il arrive, elle reste fidèle à l’organisation qui lui a rendu sa fierté d’être maman de djihadiste.
Avant d’en arriver là, l’enseignement du “Fait Religieux” à l’école peut réorienter le candidat djihadiste. C’est quoi le Fait Religieux ? Régis DEBRAY, professeur à l’Université Lyon III, que tout le monde connaît, nous dit : « Il ne faut privilégier aucune religion particulière, et la considérer comme plus “vraie” ou plus recommandable que les autres ». Nous sommes, en effet, tous persuadés que nous sommes dans la religion la meilleure. Quarente deux panneaux sur le Fait Religieux, validés par chacune des religions, sont exposés au fond de la salle.
Le “Fait Religieux” apporte des clés pour connaître sa propre culture et celle des autres. Les questions religieuses permettent des éclairages sur de nombreux aspects de notre société. Et c’est ainsi, que dans les collèges, le programme d’Histoire lutte contre la prégnance religieuse, la rémanence, la persistance, et l’obsession. Une meilleure connaissance de la laïcité est salutaire. Lorsque les personnes sont dans ce schéma, le respect des autres religions, peut prémunir. On se dirige alors vers « l’Humanisme », et là nous sommes loin de la prégnance religieuse.
Grâce à une trentaine de députés, équipe menée par le Maire d’Aix les Bains, Dominique Dord, une proposition de loi a été enregistrée à l’Assemblée Nationale, en janvier 2015, deux années après la création des panneaux. Cette proposition de loi est la base de la lutte contre la radicalisation.
Nous nous sommes tous posés la question : mais où se fabrique la radicalisation ? Est-ce dans la détention dans les prisons ? Ces dernières participent à la radicalisation, Tout ne se passe pas là. Est-ce les médias et Facebook qui seraient au cœur du noyautage des rabatteurs ? Ces derniers participent beaucoup à la radicalisation, mais c’est aussi ailleurs que le plus important se trame, se déroule.
Je fais référence au quartier, à la cité, ou un personnage nocif réside. Pour partir en Syrie, il faut que quelqu’un leur donne l’idée du djihad. C’est quelqu’un qui habite le quartier qui va les entretenir, les soutenir. Parfois, les prêches dans les mosquées se trouve, celui qu’on appelle « le rabatteur ». C’est par la proximité, à partir des liens de camaraderie…quelqu’un qui peut être un ami qui vous fait devenir djihadiste.
La mosquée dans le quartier est en contact avec les jeunes et les parents. Elle a un rôle important dans la restauration du lien familial, dans l’information et l’éducation qui sont des domaines sensibles et pratiquement en friche dans ce milieu. Cela, lorsqu’elle est démunie du savoir, de connaissance, de la laïcité. L’Arabie Saoudite et le Qatar ont un rôle majeur dans la radicalisation. Dans ces pays, les autres sensibilités religieuses sont rejetés et le prosélytisme se pratique ouvertement.
On ne sait pas ou conduit le salafisme. Dans ces mosquées on converti mais on ne radicalise pas. Mais parfois le converti se radicalise. Les rabatteurs de l’Arabie Saoudite, poursuivent et remplissent leur mission. Dans les pays occidentaux et en France on laisse faire par intérêt électoral et la paix sociale ! Paix sociale qui n’est qu’’un leurre ! La formation des imams et des aumôniers musulmans apparaît alors comme fondamentale.
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Manifestantes qui brûlent leur voile à Lyon, le 24 septembre 2022 KONRAD K./SIPA 01088979_000005
Alors qu’en Iran, des femmes et des hommes se révoltent contre le régime théocratique, au Parlement européen, les députés de la gauche et certains du centre ont bloqué un texte de François-Xavier Bellamy s’opposant à ce que l’UE finance des campagnes encourageant le port du voile. Espérons qu’un deuxième texte, visant les Frères musulmans, aura plus de succès.
Le 6 octobre, la gauche et les écologistes européens, avec la complicité plus discrète du centre « progressiste », ont choisi de répondre par l’injure et l’indécence à la mort de Mahsa Amini, assassinée parce qu’elle refusait le hijab et voulait la liberté. Elle avait 22 ans. De Hadis Najafi, assassinée parce qu’elle refusait le hijab et voulait la liberté. Elle avait 20 ans. De Nika Shakarami, torturée et assassinée parce qu’elle refusait le hijab et voulait la liberté. Elle avait 17 ans. De Sarina Esmaeilzadeh, assassinée parce qu’elle refusait le hijab et voulait la liberté. Elle avait 16 ans.
Face à ces jeunes filles, ces jeunes femmes, ces héroïnes, ces martyres, la gauche, les écologistes et le centre « progressiste » ont choisi de répondre qu’il faut continuer à promouvoir le hijab, à pouvoir affirmer au nom de l’Europe que « la liberté est dans le hijab » , « apportez de la joie, acceptez le hijab » . Complicité affichée, immonde, avec l’islamisme le plus sauvage (voir le discours au Parlement européen de François-Xavier Bellamy). Explications.
Depuis des jours, on le sait, des femmes et des hommes se révoltent en Iran avec un courage admirable contre le voile islamique et l’obligation de le porter, contre le régime brutal qui l’impose, et contre l’idéologie théocratique totalitaire dont il est l’étendard.
Le hijab : plus un symbole qu’un habit
Pendant ce temps, en France, certains tentent d’instrumentaliser ce combat pour défendre ce qu’ils appellent « le droit pour les femmes de s’habiller comme elles le veulent », c’est-à-dire en réalité la banalisation ici du symbole d’oppression qui est combattu là-bas, et hurlent à l’islamophobie dans l’espoir de faire taire quiconque se permet de dire la vérité. Tout à leur hypocrisie, à leur lâcheté ou à leur clientélisme, ils feignent d’oublier que si des femmes sont prêtes à mourir pour ne pas porter le hijab, si des tyrans sont prêts à les tuer parce qu’elles refusent de le porter, c’est bien qu’il n’est pas qu’un habit. Aucun autre « habit » au monde n’est imposé de la sorte, aucun autre symbole religieux au monde n’est imposé de la sorte, aucune autre religion au monde ne conduit à ce que l’on impose de la sorte le port d’un de ses symboles. Et aucune autre divinité (ou soi-disant divinité) au monde ne se sent menacée par la beauté des reflets qu’un rayon de soleil dessine dans les cheveux d’une femme, et leur danse sous la caresse du vent.
Défendrait-on le droit pour les femmes (ou les hommes) de porter publiquement des emblèmes nazis, une tenue du KKK, ou un t-shirt « Vive Staline! », sous prétexte qu’il serait patriarcal ou matriarcal ou liberticide ou je ne sais quoi de le leur interdire ? Le hijab n’est pas un vêtement mais une proclamation, l’affichage d’une adhésion au corpus idéologique qui, avec des variations finalement secondaires, inspire aussi bien la dictature iranienne que la dictature saoudienne ou celle d’Erdogan.
Et en Europe, les instances de l’UE ne cessent de manifester leur soutien à l’islamisation du continent en faisant l’éloge de ce voile qui, peu importent les motivations individuelles de celles qui le portent, est le drapeau que les islamistes plantent dans un territoire pour y manifester leur influence.
Heureusement, des voix se font entendre pour s’opposer à cette compromission. Ainsi, le député européen François-Xavier Bellamy a déposé pour les travaux du Parlement de Strasbourg deux textes très courts, mais fondamentaux. Le premier a hélas été refusé, mais il aura au moins obligé les complices des islamistes à se dévoiler, et pour peu qu’ils prennent la peine de se renseigner, les peuples européens peuvent maintenant voir clairement dans quel camp chacun se situe. Le second, s’il est adopté, sera pour l’Europe une victoire majeure contre les ennemis de la dignité humaine.
La complicité du centre
Le premier texte, donc, était un paragraphe à ajouter à la résolution commune que le Parlement européen a pris jeudi 6 octobre au sujet de l’Iran, et dont le contenu a été négocié entre les représentants de chaque groupe politique au Parlement. Il rappelait les campagnes de l’UE ayant visé à banaliser (« trivializing » ) le hijab (celle-ci, notamment ), soulignait qu’elles sont susceptibles de contribuer à faire pression sur les femmes musulmanes pour qu’elles se sentent obligées de le porter, et s’opposait à ce qu’à l’avenir l’UE finance ou co-finance de telles campagnes : « Any future campaign that may promote the Islamic hijab or put pressure of any kind for Muslim women and girls to feel obliged to wear it. » Proposé par François-Xavier Bellamy avec l’appui d’Arnaud Danjean, ce paragraphe avait reçu le soutien du groupe PPE (Parti Populaire Européen, au sein duquel siègent les parlementaires LR) et des autres groupes de droite, ECR (European Conservatives and Reformists) et ID (Identité et Démocratie, dont font partie les députés du RN). Malheureusement, il a été bloqué en commission restreinte par les représentants des groupes de gauche, notamment les Verts (EELV), The Left (LFI) et S&D (socialistes), auxquels s’est joint le représentant du groupe Renew (LREM/Renaissance) qui, ainsi que l’explique un conseiller ayant suivi de près les discussions, aurait pourtant pu faire la différence s’il avait soutenu la proposition. Mais au fond, fallait-il vraiment espérer autre chose du groupe auquel appartient le parti d’Emmanuel Macron, lui qui, le 12 avril dernier, disait « c’est ça qui est beau » d’une soi-disant féministe déclarant avoir choisi de porter le voile ?
Il n’était pas proposé d’interdire le voile, seulement le financement de sa promotion par les fonds de l’UE.
Toujours soutenu par les groupes parlementaires de droite, François-Xavier Bellamy a alors proposé oralement, en session, une version plus courte de ce paragraphe. Point technique : si un quorum de 38 députés se lève pour protester contre un amendement oral, celui-ci ne peut pas être mis au vote. Cette fois, Renew (LREM/Renaissance) s’est fait discret, mais l’immense majorité des groupes parlementaires de gauche (y compris les Verts) s’est levée, bloquant cet amendement. Que l’on comprenne bien : il n’était pas proposé d’interdire le voile, seulement le financement de sa promotion par les fonds de l’UE. Autrement dit, ce que les groupes de gauche et écologistes (et dans une moindre mesure le groupe Renew) ont montré, c’est leur volonté de pouvoir continuer à faire financer par les institutions européennes, avec de l’argent public, la promotion active du hijab.
Le texte de la deuxième chance
Le second texte, qui sera peut-être voté, qui aura d’autant plus de chances d’être voté que nous serons nombreux à essayer de le relayer et de le soutenir, de montrer aux députés européens l’importance qu’il a pour nous, est un amendement au rapport budgétaire 2023, pour lequel le vote en commission budgétaire aura lieu le 10 octobre, et celui en commission plénière la semaine du 17.
Il vise nommément les Frères Musulmans, et demande à la Commission Européenne de garantir que les fonds européens ne financent que des organisations respectant strictement toutes les valeurs européennes, y compris la liberté de pensée et de conscience, la liberté d’expression, et l’égalité entre hommes et femmes : « …calls on the Commission to guarantee that European funds finance only organizations that strictly respect all European values, including freedom of thought, freedom of speech and equality between men and women » . On notera, et c’est très important, que ce texte parle de la liberté de pensée et non de la liberté de religion. La différence est cruciale, la liberté de pensée impliquant le droit à l’apostasie et le droit à l’athéisme, alors que la liberté de religion n’est le plus souvent invoquée aujourd’hui que pour tenter de rendre les religions intouchables, les placer au-dessus des lois, et concrètement, surtout, permettre à l’islam de donner libre cours à son refus de la liberté de pensée.
On notera également la mention de la liberté d’expression, point fondamental puisque nombre d’associations proches des Frères Musulmans se sont explicitement donné pour objectif l’interdiction du blasphème (et en réalité de toute critique de l’islam) sous prétexte de promouvoir le « respect » envers les religions. On notera enfin, pour qualifier l’égalité entre les sexes, l’usage de « equality » à opposer au « equity » que le wokisme s’est approprié et dont il a perverti le sens, et plus précisément encore « equality between men and women » et non « equity between genders » (« égalité entre les hommes et les femmes » et non « équité entre les genres ») – ce n’est pas ici le cœur du sujet, mais c’est important aussi.
Chacun doit choisir son camp
Il y a là de quoi porter un coup décisif à l’hydre islamiste et à ses soutiens, et pourquoi pas ouvrir la voie à l’adoption de règles similaires dans tous les pays de l’UE.
Deux textes parfaits, et parfaitement justes au double sens de la justice et de la justesse. Ils obligent chacun à choisir son camp, exactement comme l’affaire Mila : il n’y a pas de « en même temps » qui tienne, pas de « oui mais », pas d’abstention ni de neutralité possibles sans trahir ce que nous ont transmis trois millénaires de civilisation.
Jadis, des philosophes profondément religieux et des prêtres épris de vérité, dans la ville d’Athéna et le sanctuaire d’Apollon, ont pensé la liberté et proclamé la liberté de pensée. Aujourd’hui, c’est un philosophe chrétien qui choisit de la raviver au cœur des institutions de notre continent. Synthèse européenne, que l’on ferait bien de méditer. De Socrate à François-Xavier Bellamy en passant par Plutarque, on dirait bien que la dignité de la conscience humaine n’est jamais aussi bien défendue que par des hommes de foi qui croient en des Dieux qui croient en l’Homme. Veillons, dès lors, à ne pas mettre toutes les religions (ou prétendues telles) dans le même sac, et à faire l’effort élémentaire de distinguer les honneurs rendus à Zeus de la soumission servile à Typhon – ou pour revenir à la référence iranienne, de distinguer la vénération d’Ahura Mazda de la soumission à Azhi Dahaka . Osons comprendre que l’héroïsme de cette révolte et de ses martyres torturées et assassinées n’est pas qu’un événement lointain à regarder sur nos écrans et à liker avant de passer à autre chose, mais un appel auquel nous devons répondre, une mobilisation face à un ennemi commun, et un exemple qui nous oblige. Il est plus que temps pour nous aussi de renouer avec ce qui fit notre grandeur, et de refuser toute compromission avec l’obscurantisme. Partout où nous sommes, chacun d’entre nous, chacun avec les moyens dont il dispose, chaque jour, faisons entendre cette exigence.
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Publié le 24/11/2021
Thibault de Montbrial. Fabien Clairefond
TRIBUNE – Le recteur de la Grande Mosquée de Paris a annoncé la création d’un centre de formation d’imams concurrent de celui du Conseil français du culte musulman (CFCM). L’avocat à la Cour exprime son inquiétude quant au contenu de cette formation.
Thibault de Montbrial est président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure. Dernier ouvrage paru: «Osons l’autorité» (Éditions de l’Observatoire, 2020).
La lutte contre l’islamisme constitue un des enjeux vitaux de ces prochaines années pour la sécurité intérieure de la France.
Une cinquantaine d’attentats, près de trois cents morts et des milliers de blessés en six ans ont conduit l’État à de constantes adaptations légales et structurelles dans la lutte antiterroriste. Mais si la violence terroriste est un des moyens d’action politique au service de l’idéologie islamiste, il en existe d’autres, moins spectaculaires mais tout aussi dangereux.
Parmi les quelque 10 % de musulmans que compte la population française, l’islamisme constitue une tentation manifeste, en particulier chez les jeunes. Parmi ceux-ci, plusieurs études montrent la prévalence de la charia sur les lois de la République (57 % pour les moins de 25 ans, selon le sondage Ifop de novembre 2020).
L’État a enfin commencé à réagir, avec la loi du 24 août 2021 «sur la défense des principes républicains» et la dissolution des associations islamistes Baraka City et CCIF . Mais pour indispensables qu’elles aient été, ces actions sont loin d’être suffisantes. L’Europe en général et la France en particulier font l’objet d’un entrisme incessant, à bas bruit, sous l’impulsion de structures proches des Frères musulmans largement financées depuis l’étranger.
À la manœuvre se trouvent des États comme le Qatar et la Turquie, cette dernière par le biais de la Diyanet, bureau ministériel des cultes dont le budget, supérieur au milliard d’euros, est deux fois plus important que celui du ministère turc des Affaires étrangères. Ces États financent un important réseau, notamment associatif, en Europe et bien sûr en France.
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui dit pourtant régulièrement son intransigeance quant au respect des valeurs républicaines, s’est allié pour ce faire avec Musulmans de France (ex-UOIF), qui est considéré comme la branche française des Frères musulmans
Du côté des institutions européennes, la naïveté confine à l’aveuglement. Ainsi, la récente campagne sidérante «Mon voile, ma liberté» du Conseil de l’Europe se livre-t-elle, au nom de l’objectif louable de la lutte contre les discriminations, à la promotion d’un vêtement dont la tradition religieuse rigoriste auquel il renvoie paraît pour le moins éloignée des valeurs fondamentales telles que l’égalité entre les sexes et la conception européenne de la place des femmes dans la société. Autour de cette communication scandaleuse flotte l’influence de la Femyso (Forum of European Muslim Youth and Student Organisations). Cette association dédiée aux jeunes musulmans européens est rattachée à la FIOE (Federation of Islamic Organizations in Europe), sorte de maison mère des Frères musulmans sur notre continent. Le soutien ostensible affiché par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne à la Femyso apparaît donc aussi incompréhensible que préoccupant.
À VOIR AUSSI – Charte des imams: vers un islam républicain? (19/01/2021)
Le contrôle de l’enseignement de l’islam constitue un vecteur prépondérant de la stratégie frériste. Dans cette logique, la confrérie cherche naturellement à peser sur le sujet crucial de la formation des imams. Une nouvelle illustration en a été faite ces derniers jours en France. En effet, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a annoncé la création d’un Conseil national des imams (CNI) dissident de celui annoncé pour décembre prochain par le Conseil français du culte musulman (CFCM). Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui dit pourtant régulièrement son intransigeance quant au respect des valeurs républicaines, s’est allié pour ce faire avec Musulmans de France (ex-UOIF), qui est considéré comme la branche française des Frères musulmans. Plus troublant encore, il était, le 19 novembre dernier, en visite à l’Institut européen des sciences humaines (IESH), un fief frériste installé à Château-Chinon. Là, il a rencontré Amar Lasfar, ancien président de l’UOIF dont l’engagement pour la «cause» est sans équivoque. Chems-Eddine Hafiz a confirmé, le 21 novembre sur CNews, que cette visite avait notamment pour objet d’organiser la formation des futurs imams.
Ainsi, en France, sous les yeux du ministère de l’Intérieur, la formation des imams par les Frères musulmans continue à se mettre en place. Or, depuis leur création, en 1928, en Égypte, par Hassan el-Banna (grand-père de Tariq Ramadan), l’objectif des Frères musulmans consiste à étendre l’influence islamiste dans le monde. L’Europe (en particulier la France et l’Allemagne) fait aujourd’hui l’objet de la concentration des efforts fréristes à cette fin. Le court-métrage édifiant Quel islam pour l’Europe? Les institutions de formation des Frères musulmans , récemment diffusé au Festival du film de Carthagène, détaille la mise en œuvre de cette stratégie, et le rôle clé qu’y jouent les quatre établissements ouverts par l’Institut européen des sciences humaines en France à ce jour.
Il faut rappeler que la matrice idéologique des Frères musulmans intègre la dissimulation de sa radicalité conquérante par la prétendue adhésion aux lois locales (en l’espèce, celles de notre démocratie) dans le but d’atteindre des positions d’influences au cœur de la société (au sein des syndicats, des médias, des partis politiques…). Assorti à la prise en main de l’éducation politico-religieuse de la jeunesse musulmane, on voit bien ce que ce mélange peut vite avoir de détonant pour la cohésion d’une société française déjà très fracturée, où déni et accommodements prévalent encore très largement sur ces réalités.
L’islamisme est un poison mortel. Lui laisser les clés de l’éducation des imams en France aurait des conséquences terribles pour la sécurité intérieure de notre nation.
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Publié le 28/09/2022 • Par Laure Martin • dans : A la Une santé social , Actu expert santé social , France
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La Haute Autorité de santé (HAS) a publié en septembre des préconisations afin de réduire le nombre de suicides et tentatives de suicides au sein des établissements médico-sociaux et sanitaires. Des mesures préventives sont à instaurer.
Le processus suicidaire est parfois considéré comme énigmatique, imprévisible, inéluctable au point de ne pas être inscrit dans la prévention, alors même qu’il est classé de façon universelle dans les morts évitables ou du moins partiellement.
Par ailleurs, le suicide occupe une position particulière parmi les Événements indésirables graves associés aux soins (EIGS) pouvant survenir lors de la prise en charge d’un patient car il génère souvent un sentiment d’échec et de culpabilité chez les professionnels de santé et incite parfois à une remise en question professionnelle et institutionnelle.
Face à ces constats et après l’analyse de 795 cas déclarés de suicides et tentatives de suicide de patients dans le cadre du dispositif de déclaration des EIGS (mars 2017-juin 2021), la HAS en a identifié les circonstances et les causes, à la fois générales et propres à certaines catégories de la population et partage des recommandations, notamment pour les personnes âgées.
Des caractéristiques propres aux personnes âgées
D’après les données de l’Observatoire national des personnes âgées, un suicide sur trois concerne une personne âgée, majoritairement des personnes de 75 ans ou plus.
« Dans cette tranche d’âge, la mort par suicide a plus de chances d’être imputée, à tort, à une cause naturelle ou accidentelle (erreurs dans la prise de traitement, chutes par exemple) », met-il en garde. Des caractéristiques spécifiques aux personnes d’âge avancé ont été mises en évidence telles que des crises suicidaires plus insidieuses que chez les sujets plus jeunes ; un effet masquant des affections somatiques qui prennent le devant de la scène conduisant à moins explorer d’autres causes au mal-être ; une détermination importante ; des tentatives plus planifiées ; une moindre résistance physique ; et un recours à des moyens plus létaux.
En plus des facteurs de risque de suicide communs aux autres âges de la vie, d’autres sont spécifiques aux personnes âgées tels que les expériences de deuil, de perte, de séparation et de solitude ou encore les symptômes physiques continus tels que les maladies en phase terminale, les maladies physiques aiguës et les douleurs chroniques.
Des périodes à risque ont également été identifiées, dont le mois qui précède l’entrée dans un Ehpad et le mois suivant l’admission.
Des mesures à mettre en place
Pour agir, la HAS préconise d’abord de travailler sur les idées reçues, qui peuvent constituer un frein à la mise en place de politique préventives. Parmi elles, le fait de penser que les personnes parlant du suicide ne vont pas passer à l’acte et inversement, que le suicide est un acte de liberté à respecter, notamment pour les sujets d’âge avancé ou encore que de poser des questions sur le suicide peut l’inciter.
Par ailleurs, elle recommande de mettre en place des mesures concernant la sécurisation de l’environnement (locaux et matériel). Certes la limitation de l’accès aux moyens ne réduit pas la souffrance du patient mais elle lui indique qu’il est dans un lieu où la protection est une valeur concrète. D’autant plus que la crise suicidaire est souvent temporaire. A titre d’exemple, les mesures de prévention de la pendaison et de la strangulation – premier moyen utilisé en population générale – doivent porter sur les points de fixation (porte-manteaux, potences, poignées de porte et de fenêtres, entrées de serrure, montants de lit, robinets) ou les objets pouvant servir de lien (vêtement, ceinture, lacets, drap, cordon électrique, cordon de sonnette, tuyau de douche).
Il faut aussi envisager la prévention de la chute d’un lieu élevé, deuxième moyen utilisé, en limitant l’accès aux terrasses, aux escaliers de secours, aux balcons ou encore aux fenêtres qui peuvent être ouvertes ou brisées. De fait, la conception d’unités de soins situées en rez-de-chaussée pour les patients suicidaires ou suicidants est recommandée.
Autre recommandation : élaborer un plan personnalisé de sécurité, tenant compte de la mise en sécurité de la personne quant à l’accès aux moyens de suicide et visant à préparer le parcours du patient dans les heures et jours qui viennent. Cette anticipation porte sur les souffrances que pourrait éprouver le patient et vise à développer les stratégies pour faire face aux difficultés et à l’aggravation de la crise suicidaire.
Enfin, un point d’attention doit être porté sur l’organisation des soins et du service avec notamment l’évaluation du risque suicidaire ou la surcharge de travail ou encore l’isolement du patient.
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Allez, cette fois, c’est « licite »
L’islamiste Youssef al-Qaradâwî en déplacement à Londres, pour promouvoir le hijab, juillet 2004 © CARL DE SOUZA / AFP
Ce prédicateur de l’islam sunnite, plus important guide spirituel des Frères musulmans est mort, hier, à 96 printemps, au Qatar où il animait sur Al-Jazira une émission suivie par des millions de fidèles. Cet Égyptien prétendait incarner un islam «du juste milieu». Portrait et rappel du terrible héritage du «global mufti».
La tradition voudrait que l’on évite de dire du mal des morts, mais il faut bien admettre que le décès de Youssef al-Qaradâwî n’est pas une perte pour l’humanité – et je préfère ne pas tenter d’imaginer comment un tel serviteur de Typhon peut être traité de l’autre côté des remparts d’airain du Tartare, ou s’il subsiste pour lui un improbable espoir de rédemption…
Né en 1926 en Égypte, Youssef al-Qaradâwî a été plusieurs fois emprisonné avant de se réfugier au Qatar dans les années 70 et de devenir l’un des théologiens les plus réputés (et hélas l’un des plus influents) du sunnisme. Il fut l’une des grandes figures du « printemps arabe » (en réalité, un hiver islamiste) où il délivra un sermon remarqué place Tahrir.
Postérité malfaisante
Condamné à mort par contumace en Égypte et plusieurs fois interdit de séjour aux États-Unis, en Angleterre, en France et aux Émirats Arabes Unis (entre autres), al-Qaradâwî vient de mourir à l’âge de 96 ans, laissant derrière lui une postérité particulièrement malfaisante.
Résolument misogyne et antisémite, considérant la charia comme la loi suprême, fréquent utilisateur du double discours entre les versions arabes de ses propos et leurs traductions au profit des occidentaux dont il voulait endormir la méfiance, soutien du néo-sultan islamiste Erdogan, il était un auteur et un prédicateur majeur des Frères Musulmans. Parmi ses nombreux livres, on connaît surtout Le Licite et l’Illicite en islam , condensé de la pensée islamiste de cet « islam du juste milieu » typique de la Confrérie, où il défend par exemple la mise à mort des homosexuels et l’infériorisation juridique des non-musulmans par rapport aux musulmans.
Capable de promouvoir les pires horreurs avec la plus parfaite courtoisie, cultivé et habile, Youssef al-Qaradâwî aura été jusqu’à la fin la parfaite incarnation de l’idéal des Frères Musulmans, de leurs ruses, de leur perversité et de leurs aspirations totalitaires. De leurs succès, aussi, comme en témoigne son incontestable influence mondiale .
Le Qatar, qui lui a donné asile et permis de diffuser largement son poison via la chaîne Al-Jazeera, est sur le point d’accueillir la Coupe du Monde de Football dans des stades bâtis avec le sang de quasi-esclaves, et pour la plus grande gloire du soft-power islamiste.
Les instances européennes infiltrées
Les multiples instances de l’Union Européenne, toutes à ses obsessions « progressistes » et à sa haine de la civilisation européenne, ne cessent de se faire les relais de la propagande frériste et de soutenir les actions de multiples branches de la Confrérie. On pense par exemple à la « journée contre l’islamophobie » à l’initiative du Forum of European Muslim Youth and Student Organisations (Femyso), rassemblement des organisations étudiantes fréristes d’Europe, qui comme le relève François-Xavier Bellamy a reçu au moins 600 000€ de fonds européens en dix ans.
L’objectif étant évidemment le rétablissement d’un délit de blasphème et l’interdiction de toute critique de l’islam, systématiquement qualifiée « d’islamophobie » et de « discours de haine » (alors que la haine manifeste du Coran envers les autres religions ne sera jamais évoquée).
Youssef al-Qaradâwî est mort, mais son héritage idéologique, exaltation du pire de l’islam enrobée de fourberie, n’est hélas que trop vivant et trop vivace. Il est de notre devoir à tous de le combattre sans répit.
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20 septembre 2022
Vincent Isore/IP3 ; Paris, France le 14 Novembre, 2021 – 11eme Convention nationale du Conseil representatif des institutions juives de France CRIF – Haim Korsia CRIF, INSTITUTIONS JUIVES, JUIF (MaxPPP TagID: maxnewsfrfour843046.jpg) [Photo via MaxPPP]
Suicide assisté : le grand rabbin de France s’alarme d’une « rupture anthropologique tragique »
La légalisation de l’aide active à mourir, après l’avis favorable rendu par le Comité consultatif national
d’éthique. Il y verrait une « rupture anthropologique tragique », alors que l’effort doit porter, selon lui, sur le
développement des soins palliatifs.
Si le président Emmanuel Macron se préparait à une riposte des responsables de cultes face à sa volonté de légiférer sur la fin de vie, peut-être ne s’attendait-il pas à ce que l’un des premiers à réagir soit le grand rabbin de France, Haïm Korsia, et qu’il le fasse aussi fermement. Dans un entretien accordé à La Croix mercredi 14 septembre, le chef religieux de la première communauté juive d’Europe a dit s’inquiéter d’une « rupture anthropologique » si le suicide assisté venait à être légalisé. Euthanasie, suicide assisté, fin de vie : ce que dit l’Église catholique « J’entends et comprends la souffrance des gens » face à des « situations inacceptables », « je l’ai accompagnée parfois, confie Haïm Korsia. Mais cette rupture, dans le fait que la seule réponse qu’une société puisse apporter
est la mort, c’est tragique ».
Le grand rabbin de France s’exprime au lendemain de l’avis rendu par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), selon lequel « il existe une voie pour une application éthique de l’aide active à mourir, à certaines conditions strictes ». Euthanasie : « Le CCNE vient d’enterrer la spécificité de l’éthique à la française »
« Surpris » par cet avis, Haïm Korsia estime que « les lois Leonetti (2005, contre l’obstination déraisonnable, NDLR) puis Claeys-Leonetti (2016, ouvrant droit à une sédation profonde et continue jusqu’au décès, NDLR) sont formidables d’humanité et d’équilibre. Il n’y a nul besoin d’aller plus loin. Aller plus loin serait aller beaucoup trop loin ».
Fin de vie : une nouvelle affaire questionne la loi Claeys-Leonetti
« On ne peut pas, chaque fois qu’il y a des cas insoutenables, considérer que c’est le manque de lois qui nous met
dans cette situation. Pas du tout : c’est le défaut d’application de ce que nous avons collectivement décidé », insiste-t-il.
« Cap terrifiant »
Avec ces deux lois, « on peut déjà faire face à toutes les situations. Quel besoin a-t-on de passer ce cap (de l’assistance au suicide), qui est un cap terrifiant ? », s’interroge encore le responsable religieux. Dans son avis, le CCNE préconise d’« imposer les soins palliatifs parmi les priorités des politiques de santé
publique ». Un impératif pour Haïm Korsia, qui regrette le retard pris et le manque de moyens déployés dans ce domaine.
Fin de vie : le sens d’un interdit
« Il existe encore des départements dépourvus d’établissements pouvant accompagner les personnes en fin de vie, qui sont dans des situations difficiles et lourdes, déplore-t-il. Il est impensable que les soins qui peuvent leur être apportés ne soient pas davantage valorisés – j’aimerais bien qu’on en change le nom, d’ailleurs : ce ne sont pas des soins palliatifs, comme s’il n’y avait plus rien à faire, ce sont des soins d’accompagnement, des soins d’humanité. »
Selon lui, « il suffit d’aller visiter la maison Jeanne-Garnier » à Paris, qui accueille des patients en phase avancée ou terminale de leur maladie en leur offrant un « temps d’apaisement », pour comprendre « ce qu’il faut faire ». Haïm Korsia veut croire à « une société qui soit là pour dire : “Il y a toujours quelqu’un qui sera
avec vous, pas pour vous donner la mort, mais pour faire en sorte que votre vie soit toujours respectable à vos yeux” ».
« Schizophrène »
« Comment peut-on être schizophrène au point de lutter tant et tant contre le suicide – et on n’en fera jamais assez contre ce fléau – et en même temps organiser la possibilité d’aider quelqu’un à se suicider ? », interpelle-
t-il, en jugeant « dangereux, pour une société, de ne proposer que cela comme espérance ». Fin de vie : Emmanuel Macron lance une consultation et envisage des changements d’ici à la fin de 2023 Sitôt l’avis du CCNE connu, Emmanuel Macron a confirmé mardi 13 septembre le lancement d’une large
consultation citoyenne sur la fin de vie, en vue d’un possible nouveau « cadre légal » d’ici à la fin 2023. Une convention citoyenne, organisée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese), sera constituée dès octobre prochain et rendra ses conclusions en mars 2023. « Le président de la République a indiqué qu’il ouvrirait un débat. Je participerai à ce débat et y verserai une
contribution écrite, très prochainement. Et s’il le faut, j’irai à des débats partout en France », prévient le grand rabbin.