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Si tu détestes la France, alors brûle ton passeport et casse-toi.
Tu te dis amateur de foot, mais tu n’es rien d’autre qu’un mal-élevé. Tu te présentes comme supporter de l’équipe d’Algérie, mais tu n’es rien d’autre qu’un aigri qui passe ses nerfs sur le mobilier urbain. Un lâche qui a besoin de la foule pour passer à l’acte.
UN JEUNE algérien chante du Francis Cabrel MAGNIFIQUE
Le drapeau algérien est ton alibi, ce qu’il représente t’est indifférent. Les seules couleurs que tu défendes sont les tiennes et elles sont tristes et délavées comme ton maigre bilan dans la vie.
Ton impolitesse fait de toi une caricature. Une sorte de bête de foire qui fait peur en même temps qu’elle inspire la pitié. Un cliché ambulant qui coche toutes les cases du « détestable ».
Viva l’Algérie ! De quoi tu parles ? En réalité, tu es un embarras binational. En France, tu causes la consternation. En Algérie, tu provoques la sidération à cause de ton manque total de savoir-vivre.
« Viva l’Algérie ! » De quoi tu parles ? Est-ce qu’il t’arrive de t’entendre ? Tu ne connais même pas l’histoire de l’Algérie, autrement tu n’attirerais par l’opprobre sur le peuple qui a engendré des grands seigneurs comme Abdelkader ou Mokrani, nobles guerriers craints et respectés.
Et toi, tu ne trouves rien de mieux à faire que de poser tes fesses sur le capot d’une voiture en France et crier « Viva l’Algérie ! » Un homme, un vrai, vit en fonction de ses valeurs. Si tu détestes la France, alors brûle ton passeport et casse-toi. Si tu estimes que tu as des droits sur la France, engage-toi dans un parti politique quel qu’il soit et défends-y tes intérêts.
Ta maladie (car tu es vraiment malade) est une compulsion. À la moindre occasion, tu dois te remplir les poumons et la cervelle d’insultes et de bruits de sirène. On dirait que tu es vide de l’intérieur et que tout (et surtout n’importe quoi) peut combler ta vacuité.
Il t’a manqué une paire de baffes à un âge précoce. Tu avais besoin d’un cadre et l’on t’a donné des caresses. Tu languissais pour des règles et l’on t’a offert des excuses. Résultat : tu t’es perdu dans l’existence et tu as laissé passer ta chance de réussir.
Maintenant, tu imputes ton échec aux autres. Tu veux gâcher la victoire du football algérien, en faire un événement triste et déplorable, ruiner l’œuvre de ces joueurs talentueux qui eux ont trouvé un sens à leur vie. L’histoire du sport africain se souviendra d’eux ; de toi personne ne gardera la moindre trace.
En vérité, tu n’es rien de plus qu’un aigri et un jaloux. En brûlant les voitures et en cassant les vitrines, tu veux faire croire au monde qu’il n’y a pas d’intégration possible, que les Arabes ne seront jamais des bons citoyens. Or, tu le sais bien au fond de toi : l’intégration fonctionne pour certains. Pas assez pour absorber les bouleversements démographiques mais suffisamment quand même pour que des Algériens dirigent des cliniques ou donnent des cours à l’université. Leur succès t’est insupportable. Alors, tu casses et tu craches pour éclabousser leur aura.
Tu as la passion triste des peuples du sud qui aiment saboter les étoiles qui montent et cultiver les mauvaises herbes. Dès qu’une fille sort du lot, tu la traites de « pute », dès qu’un mec se distingue, tu le qualifies de « traitre ». Tu n’es qu’une pâle copie des millions d’aigris qui peuplent les cafés au sud de la Méditerranée, comme eux tu es le porteur passif d’un virus mental nommé défaitisme.
« Oui mais la France a colonisé l’Algérie pendant 130 ans ! » Ah le traumatisme colonial ! Pauvre garçon, tu as dû souffrir le martyre sous le joug des pieds noirs, toi qui es né après 1962 ! Tu n’as pas honte de t’approprier la souffrance de tes aïeux ?
Toi qui compatis tellement aux crimes du passé, tu devrais t’intéresser aux outrages faits au peuple algérien avant 1830. Renseigne-toi sur l’occupation ottomane qui a duré plus de trois siècles… Tente de localiser sur une carte les infrastructures et les hôpitaux légués par les Ottomans en Algérie… Tu n’en trouveras pas.
Les Ottomans ont prélevé l’impôt en Algérie, pratiqué l’esclavage, discriminé les populations autochtones qu’ils ont maintenues dans l’analphabétisme et le dénuement… et toi tu fermes les yeux ! Pourquoi tu ne vas pas crier « Viva l’Algérie » à Istanbul ?
En 1962, la France a laissé un pays équipé. Des routes magnifiques, des barrages, des centres de recherche, une chaîne de télévision moderne. Les Français ont soigné le typhus, le paludisme et la variole. Ils ont dépensé des fortunes pour améliorer le sort des Algériens. Pourquoi crois-tu que De Gaulle a tout voulu remballer et partir illico presto ? C’est aussi parce que ça coûtait cher à la France de soigner la misère accumulée par des siècles de mauvaise gouvernance et de retard technologique.
Bien entendu, la France aurait dû faire plus, beaucoup plus. Elle a attendu 1954, c’est-à-dire le début des hostilités, pour se retrousser les manches sérieusement : campagnes de vaccination, dissémination des soins médicaux au djebel, développement de l’irrigation. Oui, la France a des choses à se reprocher mais tant de choses à mettre à son crédit. L’histoire est têtue mais elle est aussi faite de contrastes. Il n’y a que les enfants et les sots pour refuser la nuance.
« L’Algérie est un pays riche et la France l’a pillé ! » Douce illusion. Il faut lire Jacques Marseille et Daniel Lefeuvre pour comprendre que la colonisation n’a pas été une bonne affaire pour les Français. Elle l’a été pour certains capitalistes, c’est indéniable, mais pas pour la République Française.
La colonisation a été réellement utile pour la France pendant la Seconde Guerre Mondiale lorsque les musulmans d’Algérie, les pieds noirs et des dizaines de milliers d’indigènes (Maliens, Sénégalais, Marocains) ont combattu le nazisme. Là pour le coup, il y a de quoi être fier. Malheureusement, je ne t’ai jamais entendu réclamer la revalorisation des pensions versées aux anciens combattants et à leurs descendants.
L’Algérie aurait pu être un pays riche… si elle avait seulement gardé ses pieds noirs. Une population dynamique et parfaitement adaptée aux conditions locales. Parmi eux, il y avait des industriels, des médecins et des professeurs, des talents inestimables expulsés par le slogan : « la valise ou le cercueil ». L’Algérie ne cesse de payer le prix de cette erreur historique (ce n’est pas moi qui le dis, c’est Hocine Ait Ahmed).
« La France a torturé en Algérie ! » Il n’y a aucun doute que la présence française a été entachée d’immenses parts d’ombre. Tu connais un peuple de saints toi ? Un peuple immaculé, exempt de toute culpabilité ? Es-tu suffisamment naïf pour croire que les Arabes ont dominé les Berbères d’Algérie en distribuant des roses et du miel ?
Passer les doigts en permanence sur les cicatrices réveille les vieux souvenirs, même les plus abjectes. Combien de tués au nom de la libération de l’Algérie ?
Apprends à tourner la page. Il n’y a que les enfants qui vivent dans la mémoire immédiate. Les adultes sont capables d’aller de l’avant. Est-ce que les Chinois passent leur vie à cracher sur les Japonais pour le viol de Nankin ? Non, ils préfèrent travailler ! Est-ce que les Vietnamiens tiennent rigueur aux Français pour l’Indochine ? Non, ils n’ont pas le temps de se plaindre, ils bossent !
Chaque année, plus de 1,5 milliards d’euros sont transférés vers l’Algérie par la diaspora installée en France. Pas mal, tu ne trouves pas ? Je ne connais pas un programme d’aide au développement qui soit aussi généreux et durable ! Considère ça comme une sorte de réparation, un solde de tous comptes. Et passe à autre chose.
À ta décharge, ceux qui devraient t’ouvrir les yeux brillent par leur absence… Artistes, joueurs de football et autres stars issues de la diversité se taisent. Ils suivent le sens du vent dominant chargé de repentance.
À ta décharge aussi, il est évident que tu souffres. Ton agressivité n’a d’égale que ton mal-être.
La France te considère comme un enfant turbulent qui pourrit la vie de parents fatigués. Un enfant adopté que l’on regrette d’avoir amené à la maison. Ceux qui doivent t’orienter sont eux-mêmes en détresse : ils sont égarés par un malaise dans les valeurs qui remonte à 1968 et lessivés par tant de reproches et de récriminations. Avoir pitié de toi ne te rend pas service. La France ne va pas changer pour te faire une place, le monde non plus. Tu as raté la première mi-temps, ce n’est pas si grave que ça. La vie est un match de foot qui se gagne aux prolongations. Ressaisis-toi, arrête de chahuter et va t’entraîner, la deuxième mi-temps est pour tout de suite.