Stop-Djihadisme : les dangers de l’embrigadement par Ministere_interieur

Les Français qui ont aujourd’hui rejoint les groupes terroristes sont majoritairement des jeunes, parfois mineurs. Ils sont amenés à participer à des opérations criminelles et peuvent aussi être séquestrés et souvent maltraités. De plus en plus de jeunes filles ou de jeunes femmes sont victimes de violences sur place. Certains d’entre eux, découvrant la réalité derrière la propagande, veulent rentrer en France et en sont empêchés. D’autres en viennent à participer aux actions terroristes, avec toutes les conséquences pénales, mais aussi psychologiques, que cette barbarie implique.

Les jeunes qui ont été endoctrinés et convaincus de partir sont issus de tous les départements, y compris ultra-marins, de tous les milieux, favorisés comme défavorisés, urbains comme ruraux, des centres-villes comme des banlieues. 
Alors que la pratique de l’Islam s’inscrit pleinement dans notre République laïque, elle est instrumentalisée par les terroristes qui s’en servent de prétexte et en travestissent les fondements. Ainsi, certains de nos compatriotes, sans connaissance de l’Islam et parfois issus de familles chrétiennes, juives, agnostiques ou athées, basculent dans un processus de radicalisation violente.

En Syrie et en Irak, près de 150 Français ou résidents étrangers en France sont déjà morts d’être tombés dans leur piège.

Internet est le canal de recrutement privilégié par les terroristes. Ils y ont affiné leurs techniques d’embrigadement. Ils en utilisent toutes les possibilités : sites d’apologie du terrorisme, forums, services de messagerie directe (Skype, WhatsApp), vidéos (YouTube, DailyMotion ou chaînes spécialisées), et même des sites de rencontres pour célibataires. Les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram) sont utilisés pour prendre contact de proche en proche : ceux qui sont sur place en charge de recruter y postent des messages et y discutent avec ceux qui sont en France. Pour eux, Internet est le moyen de faire circuler massivement leur propagande et de proposer aux jeunes un discours adapté à ceux qu’ils veulent attirer dans leurs filets. 

La  loi du 13 novembre 2014 prévoit la possibilité de fermeture administrative de ces sites par l’État.

Chercher le paradis… et trouver l’enfer : la propagande veut convaincre en décrivant un monde idéal mensonger. Les recruteurs trompent les jeunes en leur promettant un avenir, un idéal ou une cause à défendre, là où ils ne rencontreront que manipulation, barbarie et mort. Ils utilisent, si nécessaire, de véritables techniques de manipulation mentale pour les amener à rejeter leur environnement scolaire, professionnel et même familial.

Le Gouvernement a ouvert deux comptes – sur Twitter et Facebook – intitulés “Stop Djihadisme” afin de produire et diffuser sur le web un contre-discours face à la propagande des organisations terroristes islamistes.

Les comptes relaieront, quotidiennement, divers types de messages : rappel à la loi, informations factuelles sur les avancées militaires, témoignages de victimes voire de repentis, démonstration des procédés de manipulation….

Alors que la guerre contre ces organisations se joue aussi sur le champ numérique, l’objectif de cette démarche gouvernementale consiste à occuper les canaux du web pour contrer la situation quasi monopolistique des émetteurs terroristes et, surtout, pour démonter les mécanismes d’embrigadements à l’origine de centaines de départs de jeunes – voire de très jeunes – femmes et hommes pour la Syrie ou l’Irak.

Au-delà de la posture et des actions nécessaires engagées par l’Etat français face à ce phénomène, l’enjeu majeur est celui de la mobilisation de la société civile. La réponse ne peut être que globale.

Le Gouvernement veut, ainsi, contribuer à inciter les citoyens à investir la toile pour s’opposer aux messages de haine colportés par des réseaux bien identifiés, tout en valorisant les valeurs fondatrices de la République afin de renforcer l’unité de la nation.

Compte Twitter : @stopdjihadisme

Compte Facebook : https://www.facebook.com/Stopdjihadisme.FR

Pour recruter les adolescents et jeunes adultes, garçons comme filles, les groupes terroristes utilisent aussi de véritables techniques de manipulation mentale. C’est cette stratégie qui peut apparenter les recrutements à une forme d’embrigadement sectaire. Ces techniques de manipulation ont pour but d’amener ces jeunes à rejeter progressivement leur environnement pour les isoler, les mettre sous l’autorité du discours radical et les convaincre.

Ce sont des méthodes puissantes : des cas de radicalisation et de départs extrêmement rapides, en à peine quelques semaines, ont été observés.

Les familles sont souvent démunies pour identifier les signes qui peuvent laisser présager un embrigadement, puis un départ, et ne savent pas comment aider leurs proches à s’en sortir. Dans le cadre de la démarche de prévention du Gouvernement, vous avez la possibilité de vous faire aider par des équipes spécialisées. N’hésitez pas à contacter le Numéro Vert pour être orienté : 0 800 00 56 96 (gratuit depuis un poste fixe).

Radicalisation djihadiste, les premiers signes qui peuvent alerter